Le parcours peut réellement apporter une plus-value alimentaire aux volailles
L’Inrae montre qu’un parcours enrichi peut couvrir une bonne part des besoins protéiques des poulets, mais le lycée des Sicaudières illustre que la mise en œuvre pratique est délicate.

Dans le cadre du projet Secalibio (1), la station Inrae du Magneraud, qui dispose d’un site d’élevage de poulets bio avec parcours, a étudié si les poulets pouvaient compléter leur ration protéique en consommant celles apportées par un parcours enrichi en protéines. Ils ont eu accès à trois parcours différemment implantés de bandes de légumineuses (trèfle violet, trèfle blanc, luzerne, lotier), de graminées (ray gras anglais, fétuque) et de chicorée, semées en pur ou en mélange. Le taux protéique de l’aliment avait été volontairement diminué pour les inciter à sortir et les trappes laissées ouvertes 24 h/24. Quels que soient le parcours et la saison, l’indice de consommation s’améliore de 0,08 (lot d’automne) à 0,2 point (lot de printemps) par rapport au témoin sur prairie de dix ans. L’apport en protéines des parcours enrichis s’élève en moyenne à 9 % de l’ingéré protéique total, alors que celui du témoin n’excède pas 1 %.