La plateforme Agrilocal booste l’application de la Loi Egalim
La loi Egalim prévoyait en 2022 pour la restauration collective une part de 50 % de produits dits de qualité (AOP/AOC, label rouge, produits fermiers), dont au moins 20 % de produits bio. Comment est-elle appliquée ?
La loi Egalim prévoyait en 2022 pour la restauration collective une part de 50 % de produits dits de qualité (AOP/AOC, label rouge, produits fermiers), dont au moins 20 % de produits bio. Comment est-elle appliquée ?
Deux ans après sa promulgation, une trentaine de syndicats et associations, parmi lesquels Greenpeace, la Confédération paysanne et le Réseau Action climat ont publié le 3 novembre un premier bilan sévère de l’application de la loi Egalim. Il montre que les produits bio ne représenteraient encore qu’une part négligeable dans la composition des menus (4,5 %).
Toutefois, la démarche volontaire d'Agrilocal fait la différence. La plateforme internet met en relation des producteurs en circuits courts et des acheteurs gestionnaires de restaurants de collectivités.
100 % des œufs drômois Agrilocal sont Bio
L’exemple de la Drôme, département pionnier, le montre. Les 30 collèges publics sont inscrits sur la plateforme Agrilocal (17 passent régulièrement des commandes) et se réfèrent aussi au label Ecocert « en cuisine », qui valorise le bio, le local et de saison selon 3 niveaux. Selon les services départementaux « Agrilocal aide à monter le niveau en 2020 » : 3 collèges ont atteint le niveau 3 qui prévoit au moins 50 % de produits bio dans les assiettes avec 50 composantes par mois. Les autres cantines ont atteint le niveau 2 (30 % de produits bio). Dans la Drôme, 100 % des œufs Agrilocal sont bio (730 kg en 2019) et 40 % des viandes de volailles (2 t).
Pour améliorer les résultats de la plateforme drômoise et doper les transactions de produits locaux en circuits courts, le Département investit sur deux démarches parallèles. Le service agriculture s’en explique : « Nous voulons organiser des réunions d’acheteurs et de producteurs afin de créer des relations commerciales territorialisées. Il est important qu’ils se rencontrent, goûtent la qualité des produits et dépassent les freins initiaux. Notre plan est reporté en 2021 à cause de la Covid-19. Par ailleurs, nous tentons de créer des filières plus globales de produits locaux. Nous voulions mettre l’accent sur les œufs, les volailles, les ravioles, le pain… et entraîner la coopérative drômoise Valsoleil. Mais là encore, la pandémie a ralenti le développement. »