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La brumisation pour un démarrage optimal

Dans le Sud-Est, depuis trois ans des éleveurs utilisent la brumisation les deux ou trois premiers jours de vie des poussins pour augmenter l’hygrométrie et réduire leur stress. Préconisations selon le groupe Duc.

La brumisation au démarrage permet de remonter l'hygrométrie à 45-50%.
© P. Le Douarin

Les objectifs assignés aux éleveurs du groupe Duc en Drôme, Vaucluse et Ardèche sont clairs : « conduire des lots homogènes sans utiliser d’antibiotiques », affirme le responsable technique Duc Sud Frédéric Moze. « Pour cela, nous bordons la technique afin de réaliser les meilleurs démarrages possibles en évitant tout stress .» Vincent Denimal, technicien dans le Sud de la Drôme, explicite les conditions optimales recherchées pour l’accueil des poussins. « En premier lieu, obtenir une bonne température avec un préchauffage jusqu’à trois jours pour réchauffer sol et parois. En deuxième lieu, il s’agit de tout mettre en œuvre pour faciliter un accès rapide à l’aliment et à une eau de qualité, en ajoutant notamment des papiers au maximum. Enfin, on peut travailler sur la brumisation, mais en veillant bien à ne pas détériorer la litière ».

Cette dernière étape nécessite de toute évidence la présence et la réflexion de l’éleveur. La brumisation destinée à porter l’hygrométrie de l’air à 45 ou 50 % pour cette phase de démarrage n’est pas présentée comme une solution miracle, mais elle s’avère nécessaire dans des bâtiments de plus en plus étanches et dans une région où le vent assèche l’air rapidement. Dans la Drôme, tous les bâtiments sont équipés de rampes de brumisation à haute pression (70 à 95 bars) contre les coups de chaleur. Désormais elles peuvent être utilisées quasi en permanence d’avril à octobre pour le confort des volailles. 

Réglage fin des durées de brumisation

Durant les premières 48 à 72 heures, la conduite de la brumisation associée ou non à un brassage d’air et le recours aux ventilateurs latéraux doit être fine. La durée de brumisation maximale habituelle est de sept secondes, programmée selon des cycles variables avec l’ambiance. « Il est impérieux de ne pas laisser se dégrader la litière ,» rappelle Vincent Denimal. Il cite le travail accompli depuis trois ans avec un éleveur de Marsanne, Gilles Burel, « Dès la mise en service de son bâtiment neuf, il a utilisé la brumisation avec les poussins. Et depuis plus d’un an, nous ajoutons à cela le fait de resserrer les animaux jusqu’à une densité de 80 poussins au m² les 10 à 12 premières heures, tout en concentrant le matériel pour faciliter l’accès à l’eau et l’aliment ».

Cette conduite avec une hygrométrie à 47 % semble porter ses fruits, puisqu’elle évite tout traitement antibiotique, mais aussi de confort diurétique ou hépato-protecteur. Le poids à 7-10 jours n’est pas exceptionnel, toutefois les poussins prennent davantage de poids au desserrement. Les ajustements techniques vont se poursuivre avec une mise à jour du logiciel de régulation de façon à brumiser sur les phases de ventilation.

Pour être efficace, ce soin apporté aux poussins suppose un entretien régulier des équipements, notamment des capteurs. « Dans un bâtiment entretenu tout est possible. Tous les réglages sont à revoir chaque année. Nous allons travailler pour instaurer une révision systématique à l’automne », ajoute Frédéric Moze.

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