« Avec cette grippe aviaire, les métiers du foie gras vont profondément changer »
L’épizootie H5N1 généralisée aux deux bassins de production de foie gras va encore faire évoluer tous les maillons de la filière. ils n’ont pas d’autres choix que de s’adapter, estime Éric Dumas le nouveau président de l’interprofession Cifog.

J'ai totalement confiance dans les femmes et hommes du secteur avicole pour s’adapter et remettre en route nos filières.
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P. Le Douarin
Quelles sont les pistes de résilience pour éviter ou atténuer une cinquième épizootie ?
Éric Dumas - Il n’est pas question de baisser la garde vis-à-vis de la mise à l’abri et de la biosécurité. La question qui se pose est celle de la densité de canards dans les zones à risque au moment de la forte probabilité de présence de virus influenza. Dans le Sud-Ouest, le nombre de lots a diminué de 28 %, mais cela s’est révélé insuffisant. Il faut aller beaucoup plus loin dans certaines zones, tout en préservant les producteurs en autarcie complète. Les scientifiques nous disent que baisser le nombre de lots réduit le risque de 50 %.