Volailles : quatre coopératives pour deux fusions dans le sud-ouest
Ce printemps 2025 voit le paysage des coopératives du Sud-Ouest en plein renouveau avec le rapprochement de Maïsadour et d’Euralis, et celui de Vivadour et Terre du Sud.

« À date, le projet de fusion Euralis-Maïsadour est lancé, le dossier est déposé à l’autorité de la concurrence et nous avancerons à la vitesse de l’autorité », nous confiait, le 16 avril dernier, Éric Dumas, administrateur Euralis, trois semaines après l’annonce de ce projet via un communiqué de presse. « Face à une concurrence et des clients toujours plus concentrés, nous pourrions ouvrir ensemble des opportunités nouvelles et à plus forte valeur ajoutée pour les agriculteurs », commente Daniel Peyraube, le président de Maïsadour. Et d’ajouter : « Nous serions plus à même d’attirer les jeunes agriculteurs qui contribueront demain, depuis notre Sud-Ouest, à défendre la souveraineté alimentaire française. » Ce sont le marché concurrentiel « intense », dans un contexte de « crises à répétition », et le devenir des producteurs et des salariés de ces deux coopératives qui les ont poussées à se lancer dans ce projet de rapprochement. Un rapprochement « de deux groupes, aux histoires liées et aux savoir-faire complémentaires, (qui) se ferait selon un principe d’égalité », précise le communiqué commun.

Dans le projet, « les conseils d’administration auraient vocation à fusionner en garantissant une représentation équilibrée des deux coopératives actuelles, ainsi que de toutes les productions et de tous les territoires où les deux groupes sont aujourd’hui présents ». « Nous voulons construire la coopérative dont nos agriculteurs ont besoin », résume, pour sa part, Christophe Congues, président d’Euralis. Cette fusion, aux dires d'Éric Dumas, devrait être finalisée pour « la fin de 2026 ». « On est au tout début de l’élaboration du plan d’une maison, à peine à la préparation du permis de construire… », conclut Éric Dumas.
Idem pour Vivadour et Terre du Sud
Mêmes causes et même effet pour les deux autres grandes coopératives du Sud-Ouest que sont Vivadour et Terre du Sud. Quelques jours après Maïsadour et Euralis, elles ont également annoncé leur souhait de se rapprocher, mais avec un timing plus serré puisque l’aboutissement pourrait être entériné pour la fin de cette année, lors d’une assemblée générale extraordinaire. Vivadour et Terre du Sud ont annoncé, le 3 avril, s’engager « dans une période de discussions exclusives afin de construire un projet commun pour valoriser ensemble tout le potentiel agricole, agroalimentaire et distribution de terroirs unifiés ». Précisant que les conseils d’administration des deux coopératives ont validé l’étude d’un rapprochement « qui prendrait la forme d’une fusion des deux coopératives ». Une fusion fondée également sur un constat partagé, celui de « la complémentarité de leurs territoires, de leurs métiers et de leurs compétences ». L’objectif de ce projet de rapprochement est de poursuivre « un modèle durablement engagé dans des activités agricoles, tout en disposant d’outils agroalimentaires à taille humaine ».

Pour ces deux projets de fusion en cours, le principe de réalisation suit le même cheminement : instruction et autorisation par l’autorité de la concurrence, financement du projet, information et consultation des représentants des personnels et approbation finale par les assemblées générales des coopératives. Affaires à suivre.