Vin : le Conseil d’État retoque la marque Sud de France sur les étiquettes
Le Conseil d’État vient de statuer : la marque Sud de France ne peut être apposée sur les étiquettes des bouteilles de vin. La filière reste mobilisée.
Le serpent de mer Sud de France n’en finit pas, comme en témoigne le récent jugement du Conseil d’État. Ce mercredi 3 décembre, il a en effet estimé que la marque était trop géographique pour être une mention facultative libre et pas assez délimitée géographiquement pour être une dénomination géographique plus grande. Il a donc confirmé l’interdiction d’apposer la marque « Sud de France » sur les étiquettes de vin.
Une décision qui « intervient au plus mauvais moment », regrette Denis Verdier, président de la fédération des IGP Sud de France, pour qui, retirer « cet outil efficace à l’export, c’est nous faire reculer commercialement ».
La marque Sud de France, vectrice de notoriété à l’étranger
Déposée légalement en 2006 et largement utilisée sur les vins et les produits régionaux, la marque « Sud de France » a un pouvoir évocateur fort à l’étranger. L’UEVM (Union des entreprises vinicoles méridionales), les fédérations gardoise et héraultaise des IGP, la fédération des IGP Sud de France ainsi que la Région Occitanie, ont exprimé leur déception. « Nous considérons que le sujet n’est pas clos et nous poursuivons notre combat pour faire réviser ce jugement calamiteux pour l’ensemble de notre profession », a indiqué Jean-Claude Mas, président de l’UEVM.
La décision du Conseil d’État ne remet pas en cause la bannière commune « Sud de France » puisque seul l’étiquetage est concerné par l’interdiction.
La marque Sud de France en chiffres
93 millions de bouteilles arborent « Sud de France » sur leur étiquette chaque année.
0,75 €/bouteille, c’est le coût moyen du retrait de « Sud de France » des étiquettes de vin.
Chiffres issus d’une enquête menée par l’UEVM en 2022 auprès de ses adhérents.