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Vin bio : la connaissance du label doit progresser à l’export

Une étude commanditée par Millésime Bio sur la perception des labels bio et durables dans quatre pays européens dont la France montre l’avance des labels bio en notoriété mais pointe aussi des marges de progrès.   

Les logos bio bénéficient d'une forte reconnaissance en France et en Allemagne, selon une étude Millésime Bio/CSA. C'est moins le cas en Belgique et au Royaume-Uni.
© C.Gerbod

Sans surprise, l’étude réalisée par l’institut CSA pour Millésime Bio* sur la perception des labels bio et durables montre la confortable avance en notoriété du label AB et de l’Eurofeuille auprès des consommateurs français de vin. Ainsi, 95 % reconnaissent le label AB et 87 % disent savoir ce qu’il signifie ; 82 % reconnaissent l’Eurofeuille et 62 % disent savoir ce que le logo signifie. 

Par comparaison avec les autres labels inclus dans l'étude, le label Haute Valeur Environnementale est reconnu par 39 %, Vegan par 37 %, Vignerons engagés par 36 %, Terra Vitis par 30 %, Demeter par 27 %, RSE par 25 % et Vin méthode nature par 23 % tandis que la mention « Sans sulfites ajoutés » est reconnue par 55 %. Face à la multiplicité des démarches et labels, Millésime Bio et CSA ont fait des choix. Le logo « Zéro résidu de pesticides », n'a ainsi pas été intégré. D'autres études montrent qu'il bénéficie pourtant déjà d'une forte notoriété.

 

 

 

Une reconnaissance à faire progresser en Belgique et Royaume Uni

L’étude Millésime Bio/CSA a également interviewé des consommateurs de vin en Allemagne, Belgique et au Royaume-Uni

En Allemagne, avec 86 % de sondés sachant au moins ce qu'un des labels bio testés signifient, la connaissance est aussi forte qu’en France (89 %). L’Allemagne se démarque d’ailleurs par un taux de connaissance des logos de biodynamie de 60 %, très au-dessus des 22 % de répondants français qui disent savoir ce que ces logos signifient.

Les labels bio sont nettement moins connus au Royaume-Uni, où seulement 46 % savent au moins ce qu'un des labels bio testés signifient, ou en Belgique où le taux est de 55 %.

La pédagogie doit donc s’intensifier à l’export, gisement de croissance face à la hausse des volumes produits alors que le marché français ralentit. Nicolas Richarme, président de SudVinBio, intervenant lors de la présentation des résultats de l’étude, a estimé la production française de vin bio 2022 à près de 3 millions d’hectolitres. 

Or si l’export de vins bio français a progressé de 57,5 % entre 2019 et 2021, atteignant 552 millions de chiffre d’affaires, il ne pèse encore que 31 % du chiffre d’affaires. « Il y a une grosse marge du bio à l’export », a considéré Nicolas Richarme.

Un niveau de confiance fort mais pas spécifique

En France, 71 % des sondés connaissant les labels bio estiment qu'ils renforcent la confiance. Mais ils ne sont pas les seuls.  Pour ceux qui les connaissent, les labels de biodynamie (74 %), la mention Sans sulfites ajoutés (77 %) ou Vin méthode Nature (73%) renforcent aussi la confiance dans le produit.

Les consommateurs ont des attentes complémentaires 

L’étude met en valeur les attentes des consommateurs de vin des quatre pays sur des démarches complémentaires à la viticulture biologique.

  • 57 % des interviewés se disent attentifs aux démarches de réduction des emballages et utilisation d’emballages éco-conçus (1er rang en Allemagne, 2e rang au Royaume Uni et 3e rang en Belgique)
  • 57 % à l’utilisation durable des ressources naturelles (2e rang en France et Allemagne)
  • 56 % à la production de vins sans sulfites ajoutés (1er rang en Belgique et 3e en France)
  • 55 % au commerce équitable (1er rang au Royaume-Uni et 2e rang en Belgique)

 

Autant de sujets qui seront au cœur des allées de Millésime Bio, le Mondial des vins bio organisé par SudVinBio, du lundi 30 janvier au mercredi 1er février 2023, au parc des Expositions de Montpellier. A ce jour, les organisateurs annoncent 1 500 exposants issus de 18 pays, un chiffre qualifié de « record ». Pour sa 30e édition, l’événement espère revenir à la fréquentation d’avant Covid (10 000 visiteurs en 2020). 

* L’étude a été réalisée en septembre 2022 par l’Institut CSA auprès d’un échantillon représentatif de 4 015 consommateurs de vins de France, Allemagne, Royaume-Uni et Belgique. Ont été intégrés 8 labels bio dont AB, Eurofeuille, Nature & Progrès ; 4 labels complémentaires au bio (Demeter, Biodyvin, S.A.I.N.S. et Vin méthode nature) ; 9 labels ou mentions non bio (dont Haute Valeur Environnementale et Terra Vitis classés en raisonnés, Vignerons engagés ou Fair’n Green, classés en RSE), Végan ou ou encore la mention Sans sulfites ajoutés).

Vous pouvez consulter une présentation de l'étude ici

 

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