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Les préfets vont analyser la situation des bassins viticoles

Les représentants de la filière vitivinicole ont rencontré le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, le 25 juillet pour évoquer les nombreux dossiers d’actualité de la filière fortement confrontée aux conséquences des aléas climatiques et de la guerre en Ukraine. Les outils de gestion du marché à activer ont occupé une grande partie des discussions.   

Suite à leur rencontre avec le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, le 25 juillet, les représentants de la filière vitivinicole attendent notamment des réponses sur le cadre réglementaires des réserves climatiques envisagées par plusieurs bassins viticoles.
© JC. Gutner

En rendez-vous avec Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, le lundi 25 juillet, les représentants de la filière vitivinicole ont longuement évoqué la situation du marché du vin avec les conséquences économiques qu’elle induit pour les exploitations. Partant du constat de situations très variables d’un bassin de production à l’autre, une phase d’analyse préalable a été enclenchée. Elle sera confiée aux préfets.

Distinguer le conjoncturel et le structurel

« Le but est de demander une expertise au niveau des préfets, par bassin, pour remonter des éléments et pour mobiliser les outils appropriés », résume Jérôme Despey, président du Conseil spécialisé vin de FranceAgriMer.

Il insiste notamment sur la nécessité de bien distinguer les mesures répondant à des problèmes structurels comme l’arrachage, d’outils adaptés à des déséquilibres conjoncturels comme la distillation ou le stockage privé.

« Distillation de crise, stockage, arrachage … ce ne sont pas des gros mots »

Ayant lui aussi participé à ce rendez-vous ministériel, Jean-Marie Fabre évoque les outils à activer pour un « recalibrage de la production ». « Distillation de crise, stockage, arrachage … ce ne sont pas des gros mots mais des moyens qui peuvent être utilisés », plaide le président des Vignerons indépendants. Il pointe aussi la nécessité pour la filière d’être dans une démarche de « quête de marché » en soutenant la production lorsque les débouchés sont identifiés. Face à la diversité des situations, il souligne la nécessité de trouver à chaque fois « le bon outil et le bon véhicule financier. Certaines mesures existent dans l’OCM, parfois elles existent ailleurs. Il faudra regarder », considère-t-il.  L’analyse demandée aux préfets intégrera les vendanges 2022 donc ne sera pas connue avant.

Des réponses rapides attendues sur les réserves climatiques

Au rayon des outils de régulation préventifs, destinés à compenser le déficit de production pour maintenir les marchés, figurent les réserves interprofessionnelles. De plus en plus de bassins de production y pensent face aux impacts récurrents des aléas climatiques sur le volume commercialisable. InterOc, l’Alsace, le Sud-Est et Bordeaux ont travaillés sur ce type d’outils, rappelle Jean-Marie Fabre.

« Nous avons demandé une accélération sur la partie réglementaire pour que les outils de réserve climatique soient utilisables dès la prochaine récolte », explique-t-il. Une demande qui semble avoir reçu l’assentiment de Marc Fesneau. « Le ministre s’est engagé à faire vite et à avoir des réponses rapides sur la réserve climatique », se réjouit le président des Vignerons indépendants.

Le ministre pas opposé à l’augmentation exceptionnelle du rendement butoir

Dans certaines appellations, c’est la possibilité de relever à titre exceptionnel le rendement butoir qui est souhaité, afin de profiter d’une récolte 2022 anticipée comme prometteuse sur leurs terroirs.

« Le ministre y est favorable. Un travail est mené en concertation avec l’Inao. Mais Marc Fesneau a beaucoup insisté sur le caractère exceptionnel de la mesure et sur le fait que ce n’était pas une modification des cahiers des charges », souligne Jérôme Despey.

Autant de sujets sur lesquels les représentants de la filière espèrent des retours rapides, les déclarations de récoltes constituant un horizon ultime pour certaines mesures.

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