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Opter pour une étiquette de vin écoconçue

L’étiquette des bouteilles de vin recèle un potentiel d’écoconception que l’on ne soupçonne pas forcément. Château Bonnet et Château Brillette l’ont exploré avec l’imprimerie Lithobru.

Les châteaux Brillette et Bonnet se sont chacun lancés dans l'écoconception de leur étiquette, en travaillant avec l'imprimeur charentais LithoBru. La démarche va plus loin que le simple choix du papier.
© Château Brillette - Château Bonnet

Au-delà d’un label, exprimer par l’étiquette elle-même un engagement environnemental est une idée qui progresse. L’imprimerie Lithobru, basée à Cognac (Charente) et Epernay (Champagne), intègre cette approche de l’étiquetage. Le premier levier de l’écoconception des étiquettes est le papier. « Nous sourçons des papiers écoresponsables pour proposer des supports qui correspondent à la démarche de nos clients. Nous travaillons sur l’empreinte carbone en privilégiant des papiers fabriqués en France ou dans des pays européens proches. Nous avons même trouvé un papier fait en Nouvelle-Aquitaine, 100 % recyclé, réalisé avec peu d’eau et peu d’énergie. Nous l’avons fait adhésiver », explique Vanessa Chavanneau, responsable commerciale Grands comptes chez Lithobru. L’imprimeur propose désormais une quinzaine de papiers relevant de démarches écoresponsables du fait de leur origine de fabrication, leur composition (au moins 50 % de papier recyclé) et leur mode de fabrication.

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Du choix du papier à la méthode d’impression

Désireux de relooker l’habillage de ses bouteilles, le château Bonnet en Entre-Deux-Mers (groupe André Lurton) s’est lancé dans une démarche d’écoconception de ses étiquettes avec Lithobru. Il a choisi un papier réalisé à base de foin. « Le papier en lui-même permet au consommateur de repérer le côté écoresponsable », note Corinne Deschamps du Château Bonnet. La démarche inclut aussi l’impression. Lithobru travaille tout particulièrement sur l’éco-encrage. « On va éviter les aplats de couleur et optimiser la surface encrée. Nous irons plutôt sur de la quadri car travailler avec 4 couleurs permet plus de réutilisations que les pantones », détaille Vanessa Chavanneau. L’imprimerie a développé une technique pour réutiliser les rouleaux de dorures. Elle a été mise en œuvre pour les étiquettes du Château Bonnet. Au final, le château estime le surcoût à 0,15 € par bouteille. Un investissement qui entre aussi dans sa stratégie de conquête de consommateurs plus jeunes, sensibles aux réponses écologiques.

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Une nouvelle approche créative

Au Château Brillette, à Moulis-en-Médoc, Lucile Dijkstra, la directrice, a englobé le choix de l’étiquette dans un réexamen global des matières sèches sous l’angle de l’écoconception. En vue du lancement de la cuvée Brin de Brillette, elle a rédigé un cahier des charges. Il lui a fallu un an pour trouver les fournisseurs correspondants. « Les fournisseurs sont rares ou proposent des prix exorbitants », constate-t-elle. Elle a également choisi un papier chez Lithobru composé à 60 % de foin et à 40 % de papier recyclé. « L’aspect est un peu granuleux, s’il y a des petits défauts on s’en fiche ». La contre-étiquette a disparu, la taille de l’étiquette a été réduite. L’impression utilise des encres à l’eau avec des pigments végétaux. Autant d’éléments qui n’ont pas pour autant bridé la créativité. Ce vin cible les jeunes et le réseau cavistes. Millésimée 2018, la première cuvée a été lancée en sept 2020. Le vin est vendu 14,90 € au prix public. Elle estime le surcoût total induit par la démarche à 0,10 € par bouteille.

Réduire les chutes de papier

La démarche d’écoconception conduit aussi à réduire les chutes de papier. « Quelques millimètres de moins sur la taille d’une étiquette peuvent permettre d’optimiser la largeur de la bobine en imprimant deux étiquettes au lieu d’une. Le proposer fait partie de notre accompagnement », explique Vannessa Chavanneau. Sur ce point, le client va y gagner en prix.

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