Aller au contenu principal

Moratoire sur le CSP : la durée de validité des certiphytos prorogée d’un an

Un décret du 7 mars 2025 prolonge d'un an la durée de validité des certificats individuels de produits phytopharmaceutiques qui arrivent à échéance à compter du 2 mai 2025.

Pulvérisateur effectuant des traitements phytosanitaires le soir dans un champ de colza.
Depuis 2015, tous les professionnels utilisant des produits phytosanitaires doivent être détenteurs d’un certificat délivré par la Draaf au préalable.
© Hélène Challier

Après la décision d’abroger le conseil stratégique phytosanitaire (CSP) « dans sa forme actuelle » en date du 12 février 2024 et dans l’attente d’une nouvelle réglementation, le ministère de l’Agriculture vient de publier un décret (au journal officiel du 9 mars) pour proroger d’un an la durée de validité des certiphytos (certificat individuel de produits phytopharmaceutiques).

Lire aussi : Qu’est-ce que le Conseil stratégique phytosanitaire obligatoire dès 2024

Une prorogation dans le cadre du moratoire sur le CSP

« Dans le cadre de la mise en œuvre pratique du moratoire sur le conseil stratégique phytopharmaceutique (CSP) annoncé par le Président de la république », le décret stipule que la durée de validité des certiphytos est prorogée d’un an lorsqu’elle expire entre le 2 mai 2025 et le 1er mai 2026.

Relire : Conseil stratégique phytosanitaire : le dispositif définitivement abandonné dans sa forme actuelle

Des certiphytos obligatoires depuis 2015

Il s’agit de la deuxième prolongation consécutive, rappellent nos confrères d’Agra Fil. L’an dernier, les autorités justifiaient cette décision par le fait qu’elles ne voulaient pas engendrer « des situations de blocage qui empêcheraient les agriculteurs d’acheter et d’utiliser des produits de protection des cultures ». 

Depuis 2015, tous les professionnels utilisant des produits phytosanitaires doivent être détenteurs d’un certificat délivré par la Draaf au préalable. Mais un conseil stratégique sur les pesticides (CSP) avait été instauré par la loi Egalim, et rendu obligatoire au 1er janvier 2024, lors du renouvellement du Certiphyto.

Lire aussi : Produits phytosanitaires : constat d'échec pour la loi sur la séparation de la vente et du conseil

La proposition de loi Entraves propose de revoir le CSP

Face à l’échec du CSP et au mouvement de contestation des agriculteurs, le Premier ministre d’alors, Gabriel Attal, avait annoncé sa suppression « dans sa forme actuelle » en février 2024.

Selon la chambre d’Agriculture de Bretagne, en attendant la parution de ce décret, Annie Genevard avait envoyé le 22 janvier 2025 aux directeurs des Draaf ainsi qu’aux préfets de régions un courrier demander de proroger d’un an les Certiphytos Densa provisoires, délivrés par les services de la Draaf entre le 1er janvier 2024 et le 9 avril 2024.

Sur le site des chambres d’agriculture de Bretagne, Alexandre Pierre, coordinateur régional Certiphyto, rappelle que la proposition de loi sur les entraves (du sénateur Duplomb) adoptée par le Sénat le 27 janvier denier prévoit de modifier le CSP en le rendant facultatif.

Relire : « Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » : que dit la proposition de loi des sénateurs Duplomb et Menonville ?

Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Moisson des céréales. Moissonneuses-batteuses Claas dans une parcelle d&#039;orge dans la plaine céréalière de la Marne. chantier de récolte des orges avec des rendements ...</em>
Moisson 2025 : quels impacts du pic de chaleur actuel sur les céréales à paille ?

Des températures qui dépassent les 30 degrés, une absence de pluies depuis plusieurs semaines…, des inquiétudes pointent dans…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures