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Le vignoble champenois autorise les vignes semi-larges

Le 29 juillet, les administrateurs du Syndicat général des vignerons (SGV) de la Champagne ont approuvé six nouvelles mesures, qui ont été transmises à l’Inao afin d’être intégrées au cahier des charges de l’AOC. Parmi elles, la possibilité de déroger aux vignes étroites.

Après plus d'une quinzaine d'années d'études techniques, la possibilité de planter en vignes semi-larges a été actée par les administrateurs du Syndicat général des vignerons de la Champagne.
© Y. Champenois

Parmi les mesures adoptées par les administrateurs du Syndicat général des vignerons (SGV) de la Champagne pour intégration dans le cahier des charges, la plus clivante concerne les modes de conduite de la vigne. Il est proposé aux viticulteurs champenois la possibilité de plantations semi-larges, autorisant dès 2023 un écartement de 2 mètres maximum entre les rangs ou une densification jusqu’à 70 cm entre les pieds.

Le SGV, ODG de l’appellation, soutient que l’évolution de la densité de plantation, pensée pour faire face aux gels de printemps et à la contrainte hydrique, contribuera à diminuer le recours aux produits phytos (arrêt des herbicides et diminution des pesticides). Mais certains opposants dénoncent une baisse des rendements et des destructions d’emplois que cette évolution (facultative) pourrait entraîner à court terme.

Une variété résistante rejoint la liste des cépages

Autre ajout marquant, le voltis, variété résistante à fin d’adaptation, intègre la liste des cépages autorisés. Sa plantation serait privilégiée à proximité des habitations (1 000 ha en Champagne sont concernés par une distance de sécurité riverains de 10 m), puisque cette variété requiert moins de traitements contre le mildiou et l’oïdium.

Le chardonnay rose, mutation naturelle du blanc, se voit également légitimé par ce nouvel ajout. En tant que cépages accessoires, ce dernier et le voltis ne peuvent représenter plus de 5 % de l’encépagement d’une exploitation, sans dépasser 10 % des assemblages.

Le traitement des plants à l’eau chaude devient obligatoire

Sur la question sanitaire, le traitement des plants à l’eau chaude devient obligatoire. Cela afin de limiter la propagation de la flavescence dorée et du bois noir dans un objectif de protection collective. Le couvert hivernal devient quant à lui conseillé pour améliorer la fertilité des sols et la vigueur de la vigne, tout en les préservant des pollutions azotées et de l’érosion.

Enfin, concernant le produit fini, il sera possible de transvaser davantage de champagne dans des flacons inférieurs à 75 cl ou supérieurs à 300 cl lors de l’étape du dégorgement. Il s’agit pour la Champagne de préserver la qualité du vin sans se priver de répondre aux demandes des consommateurs.

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