Aller au contenu principal

Le conseil du coach
"La diversification n’est pas la solution face aux situations économiques les plus difficiles"

La diversification est une piste envisageable pour stabiliser ses revenus et faire face aux aléas climatiques. S'engager dans cette voie nécessite anticipation et réflexion. Le point avec François Rauscher, directeur du pôle diversification de la chambre d’agriculture de la Gironde.

Domaine Léon Barral dans l'Hérault. 35 ha en biodynamie. © DR
Domaine Léon Barral dans l'Hérault. 35 ha en biodynamie.
© DR

Quelles sont les principales pistes de diversification envisageables ?

Mettre en place de la vente directe est déjà une diversification. Certains viticulteurs envisagent aussi d’ajouter un produit d’appel comme la culture de pommes de terre primeurs ou un atelier de poules pondeuses. Les produits font venir le consommateur sur l’exploitation et l’incitent à repartir aussi avec du vin. Ensuite, il existe des filières organisées recrutant de nouveaux producteurs. C’est le cas, en Gironde, des volailles de chair, canards gras, agneaux de Pauillac, noisettes, kiwis et fruits à confiture. Peuvent aussi s’envisager : maraîchage, asperge, houblon, raisin de table, production de foin sur les surfaces herbagères, production de chanvre soit à grains, soit pour les besoins du secteur de la construction ou encore installation de panneaux photovoltaïque sur les bâtiments. Notre réseau de conseillers est organisé pour accompagner les producteurs avec un référent spécialiste de chaque filière.

Dans quels cas envisager une diversification ?

Le plus souvent, la diversification est envisagée pour des questions économiques, face aux difficultés rencontrées sur les marchés du vin et aux aléas climatiques qui affectent les récoltes. C’est une réponse mais à condition que la situation, même fragilisée, soit encore en équilibre. Ce n’est pas la solution face aux situations les plus difficiles. L’autre motivation est agro-environnementale.

Quelles sont les bonnes questions à se poser ?

Vérifier l’accès à l’eau est un premier point technique commun à toutes les filières de diversification. Ensuite, il faut se focaliser sur les moyens financiers à mobiliser. Mais je dirais qu’avant tout, il faut réfléchir aux conséquences humaines d’un tel choix. Est-on davantage attiré par les productions animales que végétales ? Est-on prêt à s’engager sur un surplus d’activité avec, dans certains cas comme le maraîchage, un rythme de travail très différent de celui d’une culture pérenne ? Quel est le point de vue de la famille sur le projet ? Quel est aussi le regard porté par les voisins ? La diversification est une vraie remise en cause personnelle, tout le monde n’est pas prêt à se lancer.

Lire aussi " [Dossier Vitipastoralisme] Des animaux variés pour des objectifs différents "

Les plus lus

<em class="placeholder">Parcelle de vigne avec arbres à la Colline des Louves</em>
Ces vignerons qui ne traitent pas leurs vignes
Des viticulteurs indiquent ne pas traiter leurs vignes, ni avec des produits phytosanitaires conventionnels, ni avec du cuivre ou…
<em class="placeholder">Vigne plantée selon les courbes de niveau. Les Keylines, ou lignés clés, sont des sillons de 60 à 90 cm de profondeur créés en fissurant le sol perpendiculairement à ...</em>
Entretien du sol de la vigne : les réponses à vos questions

L’entretien du sol est un sujet complexe, qui suscite de nombreux questionnements. Voici les réponses des experts aux…

<em class="placeholder">Viticulture. Traitement dans les vignes. Pulvérisateur Berthoud. rampe AB-Most protection du vignoble. Utilisation de produits phytosanitaires. application de pesticides. ...</em>
Le mildiou de la vigne a contourné les gènes de résistance

La nouvelle est tombée comme un couperet. Les virulentes attaques de mildiou observées sur variétés résistantes cet été dans…

PFAS dans les vins : ce qu’il faut savoir

Depuis ce mercredi 23 avril, l’étude de PAN Europe sur la présence de polluants éternels dans les vins européens tourne en…

<em class="placeholder">Jean-François Doucet, directeur Général d’Amoéba (à droite) et  Jean-Luc Souche, en charge du développement du biocontrôle chez Amoéba, annoncent l’obtention ...</em>
Produits phytos : un antimildiou et un insecticide de plus pour la vigne

Deux nouveaux phytos débarquent pour la campagne viticole en cours : un produit de biocontrôle contre le mildiou, Axpéra…

<em class="placeholder">fissurateur ecodyn sur le sival 2024</em>
« Les interceps mécaniques ont le même débit de chantier que les hydrauliques »

Adel Bakache, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Gironde, répond à quatre questions que vous vous posez…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole