Aller au contenu principal

Marché
La bataille des bulles ne fait que commencer

Le consommateur aime les bulles. Et de plus en plus. Y compris celles contenues dans l’eau ou les sodas. Conséquence : les produits effervescents d’origine vinicole se voient contraints d’évoluer dans un marché de plus en plus concurrentiel. Et cela vaut aussi pour le Champagne.

L'engouement des consommatuer pour les boissons à bulles aurait une explication neuroscientifique : la recherche des sensations fortes, à la llimite du plaisir et de la douleur.
L'engouement des consommatuer pour les boissons à bulles aurait une explication neuroscientifique : la recherche des sensations fortes, à la llimite du plaisir et de la douleur.
© P. Cronenberger

 

La crise est bien sûr passée par là, mettant un coup d'arrêt en 2008 à une progression remarquable des vins effervescents et qui laisse encore rêveur : + 40 % en volume et + 30 % en valeur entre 2006 et 2007, au niveau mondial, selon les données de FranceAgriMer. Et même si crise il y a eu, en France, en 2008,  le segment des vins effervescents (champagne, vins mousseux d'appellation et autres vins mousseux), en dépit de la chute des ventes du champagne (- 3,6 %, selon l'interprofession champenoise) est resté glabalement stable. Ce qui ne manque pas d'interroger.  « L'effervescence constitue un élément de différenciation très fort pour le consommateur », indique Patrick Aigrain, chef du service évaluation, prospective et analyses transversales de FranceAgriMer. Qu'il s'agisse de vin à bulles ou de tout autre boisson gazeuse. Cet intérêt grandissant du consommateur pour les bulles aurait une explication neuroscientifique. En effet, la perception du picotement des bulles dans la bouche passe par la stimulation du centre de la douleur dans le cerveau, explique Patrice Simard, acousticien à l'Université de Compiègne et qui travaille sur la caractérisation acoustique des produits à bulle. Cette stimulation très rapide va anticiper et amplifier la perception du plaisir généré par les arômes mais peut, si elle est trop vive se révèler désagréable. D'où les recherches, sans doute de long terme, sur l'équilibre parfait entre finesse des bulles et explosion d'arômes, entre plaisir et douleur...

Le goût des bulles

Si les vins effervescents profitent de cet engouement du consommateur pour des « sensations fortes », cela tiendrait à son penchant, parfois immodéré en sa prime jeunesse, pour les sodas, estime Alain Pereault, directeur marketing du groupe Sieur d'Arques. « Le consommateur cherche tout naturellement le goût des bulles ». Ce qui ne devrait pas manquer d'interroger les acteurs de la filière viticole, poursuit Patrick Aigrain. « Car on ne peut que constater que la consommation d'alcool, globalement, est désormais passée dans l'univers des loisirs, se déroulant hors du contexte du repas. Ce qui place le vin directement en position concurrentielle vis à vis d'autres boissons. Et si l'on s'attarde sur le marché des boissons effervescentes (bières, spiritueux, eaux, champagne, autres vins effervescents et colas), on observe d'une part que ce marché a mieux résisté depuis la crise que l'ensemble du marché des boissons mais que, d'autre part, la seule boisson effervescente qui est en développement est le cola, avec un taux de pénétration de 80 % de la population et que ce dernier devient au même titre que l'eau ou le vin, pour les moins de 35, ans la boisson d'accompagnement du repas ». 

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Auguste Klein, vigneron, avec son tank à lait.</em>
Astuce de vigneron alsacien : « J’ai fait l’économie d’un groupe de froid pour ma cave grâce à un tank à lait d’occasion »

Vigneron à Saint-Hippolyte, dans le Haut-Rhin, Auguste Klein refroidit ses cuves grâce à un circuit d’eau relié à un tank à…

<em class="placeholder">Jeune plantation d&#039;une parcelle en vitiforesterie, au domaine Jean Martell, à Javrezac, en Charente, le 13 juin 2023.
Le but est d&#039;étudier l&#039;écosystème sur le long terme ...</em>
Crise viticole : quelles solutions sont sur la table ?

Alors que les effets de la crise s’amplifient, la mise en place de nouvelles solutions se fait chaque jour plus urgente. Des…

Vendange dans la Marne en 2023
Vendanges 2025 : une production viticole estimée à 40 millions d’hectolitres malgré l’arrachage de 20 000 ha de vignes

Malgré l’arrachage de milliers d’hectares de vignes dans le Bordelais, le Sud-Ouest et le Languedoc Roussillon, la récolte…

<em class="placeholder">Machines à vendanger New Holland 9.50L et 9.70L</em>
New Holland - Plus 25 % de productivité sur les machines à vendanger haut rendement
Le constructeur de Coëx renouvelle sa gamme de machines à vendanger haut rendement qui gagne en confort et en productivité.
<em class="placeholder">Retourneur de palox latéral Magsi</em>
Vendanges : les solutions pour retourner les palox de raisin
La vendange en palox séduit de plus en plus de vignerons. Ce mode de transport de la vendange nécessite des dispositifs au chai…
<em class="placeholder">moût de syrah en fermentation</em>
Bioprotection ou sulfitage : que faire en cas de vendange altérée ?
La bioprotection peut être efficace contre les micro-organismes d’altération mais elle ne fonctionnera pas en cas de populations…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole