Dans l'Hérault : « Notre logiciel de traçabilité de cave coopérative de vinification facilite la transition vers le registre phytosanitaire numérique »
Pour Laetitia Carbonell, directrice vignoble des Vignerons du Pays d’Ensérune, dans l’Hérault, le passage au registre phyto numérique ne causera pas de problème pour la majorité des viticulteurs adhérents.
Pour Laetitia Carbonell, directrice vignoble des Vignerons du Pays d’Ensérune, dans l’Hérault, le passage au registre phyto numérique ne causera pas de problème pour la majorité des viticulteurs adhérents.

« Lorsque nous nous sommes engagés dans la démarche HVE en 2019, nous avons mis en place un logiciel de traçabilité pour la cave coopérative. Il a fallu accompagner les apporteurs, les former et parfois leur forcer un peu la main, mais aujourd’hui le tout est assez fluide et se fait tout seul. Ils seront donc en conformité pour le registre phytosanitaire numérique obligatoire très prochainement.
Nous travaillons avec ICS Coop, qui a développé l’application web PhytoViti : chaque viticulteur coopérateur a son compte relié à la cave et peut saisir ses données. Ils ont un espace personnel avec leur parcellaire et encépagement à jour, sur lequel nous pouvons prendre la main à distance en cas de besoin. Lors d’un traitement ils peuvent cocher les parcelles, sélectionner les produits utilisés dans une base de données, renseigner la dose et la cible. L’avantage c’est qu’ils ont aussi des alertes s’il y a un problème de dose ou de mélange, ainsi que toutes les informations relatives à la réglementation comme les ZNT, CMR… Il est même possible de faire tout cela depuis son Smartphone.
Un ordinateur à disposition des vignerons coopérateurs et des collaborateurs formés pour les aider
De notre côté nous pouvons remonter toutes les informations en masse. Cela nous facilite grandement la gestion de la certification HVE et les audits. C’est la cave qui prend en charge l’abonnement au logiciel, qui revient à environ une trentaine d’euros par an et par coopérateur. En revanche je pense que le législateur n’a pas saisi la fracture numérique qui peut exister chez certains viticulteurs. Nous avons encore des petits apporteurs, ceux qui ont gardé à la retraite une parcelle de subsistance par exemple, qui ne font pas partie de la démarche HVE. Certains n’ont même pas d’adresse e-mail ni de téléphone portable. Nous avons à la cave un ordinateur à disposition pour les coopérateurs qui auraient besoin, ils peuvent venir sur place et être aidés par nos collaborateurs qui ont été formés pour cela. Pour ceux qui le souhaitent, nous leur mettrons l’outil d’ICS Coop à disposition et nous leur créerons un accès. Mais encore faut-il qu’ils aient la volonté. »