Filets et baisse de surface foliaire contre le réchauffement climatique
Ce mardi 7 septembre, à partir de 16h, la Sicarex du Beaujolais et l’IFV organisent des portes ouvertes à Pouilly. L’occasion de faire le point sur les essais menés dans le cadre du projet OnAuraVitChau.
Lancé en 2020, OnAuraVitChau a pour objectif de trouver des solutions au réchauffement climatique. Dans le cadre de ce projet, deux modalités sont à l’étude : l’utilisation de filets anti-grêle pour réaliser de l’ombrage et la modification de la surface foliaire.
Dans le premier cas, les instituts de recherche testent l’impact des filets anti-grêle, déployés durant toute la période végétative, sur la maturité. « En 2018, dans un essai contre la grêle, nous avions remarqué qu’il y avait moins de passerillage sur le gamaret des rangs avec filets que sur le rang témoin, rapporte Taran Limousin, de l’IFV. Les baies étaient moins flétries, moins concentrées en sucre et en acides. » Le poids des baies était quant à lui supérieur de 30% environ sous filet.
Un suivi d’ombrage a donc démarré en 2020 avec ces mêmes filets Paligrêle verts de 1 m de large, à mailles 5x5mm. Avec des résultats moins tranchés. « L’an dernier, nous n’avons pas constaté de différence significative à la récolte », poursuit l’ingénieur. Le suivi des potentiels hydriques a néanmoins montré un stress hydrique moindre de 30% sous filet.
Diminution de moitié du mildiou et du black rot
Cette année, les capteurs de rayonnement ont enregistré 20% de baisse sous filet l’après-midi. L’écart phénologique est faible et non significatif, de l’ordre d’un jour de décalage sur la véraison. Mais surtout, le plus gros intérêt serait…sanitaire ! « Nous avons fait des comptages, témoigne Taran Limousin. Il y a eu une diminution de moitié de la fréquence et de l’intensité des symptômes de black rot et de mildiou sur feuille. »
« L’intérêt de cette pratique dépend donc des années », conclut Taran Limousin.
Aller vers un rognage plus drastique
Le second essai concerne une remontée du cordon. Les vignes sont passées d’un cordon à 60 cm du sol, à 90 cm. En revanche, la hauteur de rognage reste la même. La surface foliaire totale passe ainsi de 1,30 m à 1 m. Sans conséquence notable. « Nous n’avons pas constaté de gros écarts phénologiques, regrette Jean-Yves Cahurel, de l’IFV. Ça se joue à un jour de différence à la floraison et à la véraison. Sur la vendange 2020, l’essai (récolté le même jour que le témoin) s’est avéré un peu plus acide et avec davantage de composés phénoliques. » Une différence d’acidité également notée à la dégustation. Mais ce n’est pas suffisant car le but est de retarder la vendange. « Nous allons essayer un rognage plus sévère pour viser 40 à 50 % de réduction de la haie foliaire », détaille-t-il.
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