Aller au contenu principal

Des réglementations à faire évoluer pour que la robotique se développe en agriculture

L’un des freins au développement de la robotique est réglementaire. Les constructeurs, notamment au travers de l’association Robagri, essaient de faire bouger les lignes et de travailler à une nouvelle réglementation qui prenne en compte la réalité du terrain.

Lancée récemment, la nouvelle génération de robots enjambeurs Ted 2 a pris de l'embonpoint (1,8 t contre 1 t avant). Disposant d'un châssis plus robuste, Ted 2 intègre quatre moteurs de roue de 3 kW chacun, contre 4 kW au total auparavant, sans impacter l'autonomie. Recevant des porte-outils entre roues (à l'arrière sur l'ancienne génération), Ted 2 peut désormais évoluer dans les pentes jusqu'à 30 %. © Naïo Technologies
La reglementation actuelle interdit aux robots de faire demi-tour en dehors des chemins privés.
© Naïo Technologies

« Aujourd’hui, un robot agricole ne peut évoluer que sur le domaine privé, explique Stéphane Duran, responsable de projets à Robagri, une association française regroupant 70 partenaires de l’industrie du machinisme agricole français. Or, dans les faits, par exemple en Champagne, les rangs de vigne se terminent au bord du chemin, ce qui oblige les robots à réaliser leurs demi-tours sur les chemins ruraux. » La législation impose également d’avoir un opérateur à proximité avec une commande permettant d’arrêter d’urgence le robot si besoin.

Autoriser les robots à traverser un chemin rural

Porte-parole des constructeurs auprès des instances ministérielles, l’association Robagri travaille à faire évoluer les réglementations, aussi bien pour autoriser un robot à traverser un chemin rural que pour l’autocertification des robots, via la directive machine.

« Au sein de cette directive, il existe bien une norme Iso 18 497 qui régit la sécurité des machines agricoles hautement automatisées, mais elle est incomplète, explique Stéphane Duran. Au niveau européen, avec le Cema (Comité européen du machinisme agricole, qui regroupe plusieurs syndicats de machines agricoles, dont l’Axema en France), nous travaillons, notamment par le biais d’expérimentations, à définir différents degrés d’automatisation, avec pour chacun plusieurs scénarios possibles. Et pour chacun d’eux, on définit les possibilités et les restrictions pour le pilote, qui peut être à côté ou à distance. »

Cette cartographie permettra aux constructeurs d’autocertifier leur matériel, une fois la nouvelle directive machine en place. Seules, les machines dites dangereuses (de type rogneuses) pouvant être embarquées sur les robots, ainsi que les composants de sécurité (caméra optique, lidar, dispositifs d’arrêt d’urgence) bénéficient d’une certification distincte.

Des évolutions prévisibles sur la réglementation des AOP

Acteur important concernant le volet réglementation au sein de l’association Robagri, Naïo Technologies a travaillé longuement à la cartographie. L’entreprise est désormais en attente de la rédaction officielle, « qui devrait voir le jour avant la fin 2021 », avance Gaëtan Séverac, directeur général de Naïo. Autre frein, la vitesse. « Dès lors que le robot circule à plus de 6 km/h, ce n’est plus un robot, mais un véhicule robotisé, explique Bernard Boxho, directeur de Vitibot. La réglementation qui s’impose est alors celle des véhicules autonomes, qui reste en partie à écrire. »

À moyen terme, d’autres réglementations pourront également être amenées à évoluer, à savoir les AOP. Certaines appellations stipulent que la taille doit être manuelle, par exemple : elles devront évoluer pour accueillir les futurs robots de taille.

Les plus lus

<em class="placeholder">Auguste Klein, vigneron, avec son tank à lait.</em>
Astuce de vigneron alsacien : « J’ai fait l’économie d’un groupe de froid pour ma cave grâce à un tank à lait d’occasion »

Vigneron à Saint-Hippolyte, dans le Haut-Rhin, Auguste Klein refroidit ses cuves grâce à un circuit d’eau relié à un tank à…

<em class="placeholder">Vigneron en Bio pulverisant un traitement preventif contre le mildiou compose de Valeriana Oficinalis ou Reine des Pres avec une maceration d ortie ou purin liquide et du ...</em>
PestiRiv : que dit précisément et objectivement l’étude sur le lien entre vignes et exposition aux pesticides ?

Un étude d'ampleur nationale fait la lumière sur l'exposition des riverains de zones viticoles aux produits phytosanitaires.…

<em class="placeholder">Tas de ceps après l&#039;arrachage d&#039;une parcelle de vigne en Charente-Maritime</em>
Les aides à l'arrachage ont concerné 36 000 hectares de vigne en 2024

Les dossiers d’arrachage issus du plan national et du plan bordelais représentent une réduction du vignoble de près de 5…

<em class="placeholder">vendange de pinot noir en champagne en 2024. grappes entières. caisses à vendange</em>
Vendange 2025 : le ministère révise ses prévisions de récolte à la baisse à 37,4 millions d’hectolitres

Agreste vient de publier sa prévision de récolte 2025 révisée. Le volume tournerait autour de 37,4 Mhl, en hausse de 3 %…

<em class="placeholder">Magdeleine Allaume, directrice générale de Twood devant une barrique et Nicolas HERIARD DUBREUIL</em>
Twood, la barrique low cost d’Oeneo

Oeneo lance une barrique dont les douelles sont composées de deux morceaux emboités l’un dans l’autre. Une caractéristique lui…

<em class="placeholder">Tracteurs Fendt e107 V Vario et 200 V Vario dans les vignes en Alsace.</em>
Tracteur vigneron : les sept différences entre la version électrique Fendt e107 V Vario et le Fendt 207 V Vario thermique
Le tracteur électrique Fendt e107 V Vario est désormais disponible à la vente. Quelles sont les principales différences avec son…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole