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La France entend développer l’œnotourisme et l’agritourisme pour renforcer son attractivité

Le Gouvernement, après avoir développé une feuille de route pour l’œnotourisme le mois passé, a lancé lors du Comité interministériel du tourisme qui s’est tenu le 24 juillet une mission parlementaire dédiée à l'agritourisme. L'objectif est de diversifier l’offre touristique en France. 

panneau avec la mention "camping" devant un champ
Le Gouvernement souhaite développer l’agritourisme qui est de plus en plus prisé par les vacanciers.
© Marie-Annick Carré

Le Gouvernement cherche à diversifier l’offre touristique en France. En 2024, 12 millions de touristes ont pratiqué l’œnotourisme, soit une hausse de 20 % par rapport à 2016, un engouement affiché notamment par les touristes étrangers puisqu’un tiers d’entre eux cite le vin et la gastronomie comme principales motivations de leur séjour dans l’Hexagone. Afin de faire de la France la première destination oenotouristique européenne, le ministère du Tourisme et le ministère de l’Agriculture ont lancé une feuille de route dédiée à l’œnotourisme le 13 juin dernier. 

A lire aussi : Œnotourisme : un débouché en croissance de 20 % en 7 ans

 

Une feuille de route pour l’œnotourisme

Dans un contexte de crise qui touche la viticulture mondiale, cette feuille de route a été élaborée avec le Conseil supérieur de l’œnotourisme. Tout en respectant les mesures de santé publique pour la prévention des risques liés à la consommation de vin, elle cible l’action des pouvoirs publics sur la simplification des règles d’urbanisme pour permettre la transformation de bâtiments agricoles en lieux d’accueil du public et sur la facilitation de l’accessibilité, pour les personnes en situation de handicap, mais aussi à travers un meilleur balisage des itinéraires et une gestion des conflits d’usage avec les riverains et les exploitations. Autres priorités : la montée en compétences des vignerons et négociants via la formation et la certification et le soutien à l’innovation, à la transition écologique et à l’investissement dans l’accueil.

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« L’agritourisme mérite de faire l’objet d’une véritable stratégie de filière »

L’autre volet visant à diversifier l’offre touristique est l’agritourisme. Les territoires ruraux constituent une offre de plus en plus attractive et représentent aujourd’hui plus de 20 % des nuitées en France (100 millions en 2023). Ils tirent ainsi parti des nouvelles aspirations touristiques, amplifiées par la crise sanitaire et la crise climatique. Le tourisme à la campagne s’est fortement développé lors de ces trente dernières années, notamment en Europe. L’agritourisme est valorisant pour l’agriculture et le métier d'agriculteur ainsi que pour l’offre touristique française en proposant de nouveaux types de séjours, de circuits et d’expériences. Pour autant « il ne fait pas l’objet d’une appréciation globale, qui permette d’en évaluer la totalité des externalités. En outre, il mérite de faire l’objet d’une véritable stratégie de filière » a estimé le Comité interministériel du tourisme le 24 juillet.

A relire : Vacances à la ferme : Miimosa promeut l’agritourisme dans toute la France

 

Une mission pour établir l’état des lieux du secteur de l’agritourisme

C’est pourquoi le Gouvernement a confié à la sénatrice Sylviane Noël (Les Républicains, Haute-Savoie) et au député Anthony Brosse (Renaissance, Loiret), une mission visant à établir un état des lieux du secteur de l’agritourisme en France, « enrichi d’éléments de comparaison internationale avec nos principaux voisins européens, singulièrement le modèle italien ». La mission aura également pour rôle d’identifier les freins et leviers urbanistiques, sociaux ou encore réglementaires en France, visant à soutenir le développement de ce secteur. Le Gouvernement précise que ce rapport sera enrichi par une concertation de l’ensemble des parties prenantes au premier rang desquelles, les collectivités territoriales et les chambres d’agriculture, détentrices de la marque « Bienvenue à la ferme ».

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