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Une première étape positive dans les négociations

Mais il ne s’agit que des marques nationales. Reste à voir ce que donneront les négociations commerciales pour les marques distributeurs, et les tarifs en restauration hors foyer.

Dominique Chargé, président de Coop de France : "Les négociations se passent plutôt bien dans le lait. Mais il ne faudrait pas que ce soit l'arbre qui cache la forêt."
© C. Pruilh

L’esprit de la loi EGA semble ne souffler que sur les produits laitiers, constatait le sénat le 13 février dernier, suite à des tables rondes réunissant les producteurs, transformateurs et distributeurs de produits agricoles, pour évaluer les effets de la loi EGA.

Plusieurs accords ont en effet été conclus entre transformateurs et distributeurs pour les produits laitiers. Carrefour et U enseigne en ont conclu quatre, avec Lactalis, Sodiaal, Yoplait et Laïta. E. Leclerc a signé avec Lactalis et Danone. Lidl s’est engagé avec Sodiaal pour les marques nationales ainsi que pour les marques distributeurs (MDD). Intermarché et Netto ont conclu un accord avec Bel, Sodiaal et Savencia, et ont communiqué un prix du lait, respectivement de 371, 370 et 375 €/1000 l pour la quote-part vendue dans leurs enseignes.

Mais ces accords ne couvrent pas tous les produits de grande consommation (PGC) de tous les transformateurs avec des marques nationales. Cela générera-t-il des écarts de prix affichés en rayon entre un distributeur qui se sera engagé et un autre ? Si tel est le cas, cela serait défavorable à ceux qui se sont engagés dans des accords. Lactalis insiste sur la nécessité que tous les acteurs de la distribution jouent le jeu. Et "ce n’est qu’une première étape, cette tendance doit s’inscrire dans la durée et nous attendons la fin des négociations et leur ruissellement sur les contrats MDD et premiers prix pour effectuer un bilan", déclare Damien Lacombe dans un communiqué du 12 février.

Risque de déflation sur les MDD

En dehors de ces accords, les négociations restent difficiles selon le président de l’Ania participant à l’une des tables rondes du comité de suivi. Il fait état de demandes de déflation de la part de distributeurs, allant de 1,5 à 4 % pour les PME de son réseau (toutes productions confondues). Et il craint des répercussions négatives sur les MDD. Or, ces dernières sont pour beaucoup fabriquées par des PME. Le sénat s’en est ému dans un communiqué, craignant que le remède soit pire que le mal.

En outre, le ministère de l’Économie pointe des comportements critiquables, comme des pénalités logistiques, des déréférencements visant à faire pression sur les fournisseurs et des anomalies relevées par la DGCCRF concernant le respect des conditions de promotions en vigueur depuis le 1er janvier 2019. Le ministre a demandé à la DGCCRF de poursuivre ses contrôles et de sanctionner les manquements.

Enfin, les transformateurs doivent défendre leurs prix auprès de la restauration hors foyer, privée et collective. "Il reste encore du travail", lâchait début février Michel Nalet, responsable communication chez Lactalis.

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