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Une chèvrerie de précision pour demain

Après six années de travail mutualisé entre les différentes productions animales, les prototypes de bâtiments de demain débarquent.

Le RMT (réseau mixte technologique) bâtiments d’élevage de demain a présenté ses projets finaux pour les productions avicoles, porcines, équines, bovines et caprines. Les projets ont été définis selon trois axes : l’économie de charges, l’environnement et l’élevage de précision. C’est ce dernier critère qui a été retenu pour les caprins. Par précision, les acteurs du projet ont voulu replacer le confort de travail en premier plan avec la mise en place d’automatisation, de capteurs et d’électronique. Le temps et la pénibilité du travail d’astreinte en est ainsi réduit, permettant à l’éleveur de recentrer son attention sur la conduite de son troupeau. Le bâtiment prévoit aussi une circulation des hommes et des animaux simplifiée et fluidifiée, pour la traite, le nettoyage ou les interventions sur le troupeau (avec la mise en place d’équipements de contention).

Des interventions mécaniques facilitées

Le cahier des charges concernant le bâtiment caprin est basé sur un système intensif de type Centre Ouest avec un troupeau de 600 chèvres en lactation, réparties en quatre lots de 150 pour une production en continu tout au long de l’année. Le prototype prévoit une aire d’exercice extérieur propre à chaque lot, attenante au bâtiment. Les aires paillées sont prévues pour répondre aux normes de bien-être animal, soit deux mètres carrés par chèvre. Le bâtiment ne doit pas dépasser les 16 mètres de largeur, cependant il est prévu plus haut que la moyenne des bâtiments caprins. « Cela permet de mécaniser le curage et le nettoyage des aires paillées, sans que les engins ne soient gênés par les distributeurs automatiques de paille », explique Jean-Yves Blanchin, coordinateur du projet caprin pour l’Institut de l’Élevage. Le haut volume d’air qui est ainsi présent au-dessus des animaux peut-être géré grâce à des installations favorisant la ventilation. Un bardage de bois coulissant sur toute la longueur du bâtiment est prévu, ce qui permet à l’éleveur de moduler les entrées et sorties d’air.

Chèvrerie, salle de traite et "cuisine" dans un même bâtiment

Le bâtiment prévoit deux annexes directement accessibles par le centre de la chèvrerie : la salle de traite, équipée d’un roto de 48 places et la cuisine, avec plusieurs silos et quais de chargement de fourrage. La distribution alimentaire a été pensée via un robot sur roues, ce qui peut permettre à l’éleveur de l’utiliser également dans un autre bâtiment (celui des chevrettes par exemple), ce qui serait impossible avec un distributeur sur rail. La distribution de paille se fait tout le long du bâtiment via une chaîne à pastilles ou par le robot. La paille est préalablement broyée et dépoussiérée pour le confort des animaux autant que celui de l’éleveur et éviter l’encrassement du bâtiment. « Les dimensions précises du bâtiment, tout comme son coût ne sont pas précisés pour le prototype car cela peut-être vraiment variable selon les régions, les fabricants de matériels, les constructeurs, etc. », argumente Jean-Yves Blanchin. À noter que le RMT Batice prend la suite du projet pour la période 2021-2025, avec toujours l’idée de répondre aux enjeux de bien-être animal, de confort de travail et d’adaptation au changement climatique.

Carte d’identité du bâtiment caprin de demain

600 chèvres réparties en quatre lots de 150
1,5 à 2 UMO
Système laitier avec production toute l’année
Roto de traite 48 places
Pilotage automatique de l’éclairage permettant de desaisonner un ou plusieurs lots
Valorisation des données d’identification électronique (pesée, ration, etc.)

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