Un peu de vert au milieu du béton francilien
En 2030, entre les immeubles de l'Ile-de-France, il y aura encore un peu de place pour faire pousser des carottes. La Région semble y croire mais pour cela, il faut installer de nouveaux agriculteurs, maintenant. L'Agence des espaces verts va jouer le rôle de catalyseur.
En Ile de France, l’urbanisation galope mais il reste aussi des terres agricoles. Et comme dans les autres régions, il faut penser à l’installation de nouveaux agriculteurs et au renouvellement de l’agriculture. Un véritable défi pour cette couronne autour de Paris qui compte pas moins de 12 millions de Franciliens qu’il faut loger mais aussi nourrir. D’où un plan ambitieux à l’horizon 2030 au travers d’un Pacte agricole qui vient d’être voté par le Conseil régional. C’est dans ce cadre que l’Agence des espaces verts (AEV) est chargée de mettre en place un dispositif pour mettre en adéquation offre et demande en matière de foncier agricole. C’est ainsi qu’un fonds régional de portage foncier va être créé. Le dispositif est conçu en partenariat avec la Safer, société d’aménagement et de développement de l’espace rural, pour permettre de saisir des opportunités foncières et les orienter vers l’installation. L’AEV va financer le portage foncier de terres agricoles pendant une durée maximale de 5 ans, le temps qu’il faut aux nouveaux agriculteurs pour finaliser sereinement la formation et l’investissement nécessaires à leur projet. Le fonds sera financé notamment par les produits de cession issus des ventes de propriétés, mais également ouvert à la participation citoyenne, aux collectivités et au mécénat. L’objectif est de préserver les terres agricoles.
Freiner la bétonisation
Au niveau français, 26 m2 de terres agricoles disparaîtraient en France chaque seconde. C'est le chiffre rapporté par le syndicat Jeunes Agriculteurs. Sur le compteur du site Planétoscope, ça défile vite, très vite.
En Ile-de-France, selon une carte présentée sur France 3, il restait en 2012 près de 600 000 ha d’espace agricole en Ile-de-France. « Le marché de l’artificialisation des sols agricoles a été divisé par deux entre 2007 et 2014, mais repart à la hausse ces dernières années. Il y a deux ans, 28.000 hectares de sol agricole ont été mangés par l’urbanisation », indiquait l’auteur du sujet. « En cinquante ans, 100 000 ha de terres fertiles ont disparu au profit du développement de l’agglomération parisienne ». Face à la bétonisation et aux mégaprojets urbains, la région semble avoir désormais la volonté de garder aussi de l’espace agricole. Ouf !
Plus d'infos sur le site de l'AEV.