Aller au contenu principal

Fièvre aphteuse : la France durcit les contrôles après la détection d'un foyer en Allemagne

L’Allemagne a signalé, le 9 janvier 2025, trois cas de fièvre aphteuse détectés sur des buffles d’eau. Cette maladie hautement contagieuse avait été éradiquée d’Europe en 2011. Le 15 janvier, la France et la Pologne annoncent un renforcement des contrôles. 

<em class="placeholder">buffle d&#039;eau</em>
Le 9 janvier 2025, trois buffles d’eau ont été confirmés positifs à la fièvre aphteuse (FA) en Allemagne, près de Berlin dans le land de Brandebourg. Le pays a ainsi perdu le statut officiellement indemne de FA.
© serejkakovalev - stock.adobe.com

[Mis à jour le 16 janvier 2025]

« Un foyer de fièvre aphteuse a été détecté en Allemagne le 9 janvier, près de Berlin », rapporte la plateforme d’épidémio-surveillance en santé animale (ESA) le 10 janvier 2025. Trois buffles d’eau sont morts et ont été confirmés positifs à la fièvre aphteuse de sérotype O. « Le sérotype est en cours de détermination. À ce jour, l’origine de la contamination n’est pas connue »

Les autorités locales ont pris les mesures de contrôle et de protection réglementaires, dont l’abattage préventif des onze buffles encore présents sur l’élevage. Une interdiction du transport d'animaux d'élevage a été prolongée jusqu'à mercredi soir dans la région du Brandenbourg qui entoure Berlin, a annoncé le ministère régional de l'Agriculture.

Le 14 janvier, le Royaume-Uni a annoncé l'interdiction des importations de bovins, porcs et ovins en provenance d'Allemagne. 

Lire aussi | Fièvre aphteuse : quelles conséquences des cas détectés en Allemagne ?

Le lendemain, la France et la Pologne statuent à leur tour. « Nous renforçons drastiquement les contrôles et enquêtes auprès des filières animales concernées », a déclaré le ministère français de l’Agriculture dans un message à la presse le 15 janvier, relayé par nos confrères d'Agra Presse. De son côté, le ministère polonais de l’Agriculture a aussi instauré des « contrôles stricts (…) sur les transports d'animaux sensibles à la maladie entrant en Pologne ». 

La vigilance est de mise en élevage

Au sens de la législation européenne, la fièvre aphteuse est classée comme à « éradication immédiate » (A+D+E). La détection d’un cas de fièvre aphteuse entraîne l’abattage sanitaire de l’ensemble du troupeau, et des mesures de surveillance et de contrôle dans un périmètre de 10 km qui limitent notamment les mouvements des animaux. Dans une publication sur Facebook, le GDS 14 appelle les éleveurs « à la plus grande vigilance, d’autant que les symptômes peuvent être confondus avec ceux de la FCO ou de la MHE ».

Il s’agit des premiers cas de fièvre aphteuse signalés en Europe depuis 2011, où une épizootie s’était déclarée en Bulgarie. En France, le dernier cas remonte à 2001, quand un épisode de fièvre aphteuse avait traversé plusieurs pays d’Europe et causé l’abattage sanitaire de plusieurs milliers d’animaux.

D'après l'Anses, le virus de la fièvre aphteuse est présent de façon persistante et permanente dans la majeure partie de l’Afrique et du Moyen-Orient et dans certaines parties de l’Asie et de l’Amérique du Sud.

Une maladie hautement contagieuse, mais non transmissible à l’homme

La fièvre aphteuse est une maladie virale hautement contagieuse, qui touche tous les mammifères bi-ongulés (bovins, ovins, caprins et porcins). « Souvent bénigne chez les animaux adultes », la maladie peut cependant « être mortelle chez les plus jeunes », révèle le ministère de l’Agriculture dans une note d'informations mise à jour le 14 janvier 2025. 

« Elle se caractérise par l'apparition d'aphtes ou vésicules puis d'ulcères sur les muqueuses buccales, nasales et mammaires et sur les onglons, détaille le ministère de l'Agriculture. Ces lésions entraînent une salivation intense et filante (signe caractéristique de la maladie), des troubles de la mastication, des boiteries (pertes d’onglons) et des chutes de production du fait de la fièvre et des difficultés à s’alimenter. »

La fièvre aphteuse se transmet par contact avec des animaux infectés, leurs sécrétions et excrétions, mais également par les aérosols sur des distances pouvant atteindre 60 km en régions tempérées. 

La fièvre aphteuse n’est pas transmissible à l’homme, indique l’Organisation mondiale de santé animale. 

Avec Agra

Les plus lus

Engraissement de jeunes bovins : des signaux de fragilité sur 2025

L’engraissement de jeunes bovins entre, après une phase dynamique de trois ans, dans une période particulièrement incertaine.…

prélèvement ADN pour géntypage sur bulbes poils de la queue charolaise
Génomique en élevage bovins viande : déjà dix ans de recul pour la charolaise, la limousine et la blonde d’Aquitaine

La sélection génomique a démarré en 2015 en élevage bovins viande pour les trois races à plus grand effectif. L’expérience des…

<em class="placeholder">troupeau charolaises pâturage </em>
OS Charolais France : « mettre en avant de nouvelles souches de la base de sélection »

Le génotypage se développe avec près de trois fois plus d’analyses effectuées en 2024 par le service génomique du Herd Book…

<em class="placeholder">pampa argentine vaches allaitantes
Troupeau allaitant angus rouge d’une grosse exploitation de l’Ouest de la province de Buenos Aires.</em>
Bien-être animal en élevage bovin en Argentine : aucune contrainte, sauf pour l’engraissement

Dans un contexte à maints égards hors norme européenne, la filière du bœuf en Argentine fait valoir pour le bien-être animal…

<em class="placeholder">station d&#039;évaluation de Lanaud jeunes taureaux collier accéléromètre </em>
France limousin sélection : un projet de génomique sur l’adaptation des bovins au changement climatique
Un programme génomique sur l’adaptation des bovins limousins au changement climatique a démarré en 2024. D’autre part, le…
<em class="placeholder">lupin concassé</em>
Gaec du veau d’or dans la Creuse : des rations autonomes en système veau sous la mère avec lupin et luzerne

Dans la Creuse, le Gaec du veau d’or a introduit le lupin puis la luzerne dans son système fourrager pour maîtriser des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande