Un coup de pouce pour l'entretien des haies bocagères en Vendée
Le Gaec Le Moulinet est l’un des premiers élevages en Vendée à bénéficier d’une aide pour l’entretien des arbres qu’il a récemment plantés. Cette aide est une initiative de la société 4Forests, qui compense ainsi de manière directe et concrète les émissions des serveurs informatiques de ses clients.
Le Gaec Le Moulinet est l’un des premiers élevages en Vendée à bénéficier d’une aide pour l’entretien des arbres qu’il a récemment plantés. Cette aide est une initiative de la société 4Forests, qui compense ainsi de manière directe et concrète les émissions des serveurs informatiques de ses clients.

À Sainte-Cécile, en Vendée, le printemps 2025 a été poussant : les jeunes arbres et arbustes que les associés du Gaec Le Moulinet ont plantés fin 2024 affichent une belle vigueur. Malheureusement, les adventices aussi ont bénéficié des pluies printanières. « Il va falloir repasser un coup de Rotofil », décrit Cédric Mandin, associé avec son frère dans cet élevage naisseur-engraisseur de 240 vaches charolaises.

« Lorsque les arbres d’une haie sont jeunes, il y a un peu de surveillance et d’entretien », poursuit-il, « il faut limiter la concurrence, vérifier que les protections sont toujours en place et faire attention au coup de chaleur : si besoin, cet été, on apportera de l’eau ».
Pour planter ses 500 mètres linéaires de haies, le Gaec a saisi l’occasion d’une opération conjointe de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire et de l’enseigne U : ils ont bénéficié, gratuitement, de l’accompagnement de Carin Barberis, chargée de mission plantation à la chambre, et de la mise à disposition des plants.
Du serveur informatique… à la ferme
Quelques mois après la plantation, les associés ont appris qu’ils pourraient recevoir un coup de pouce supplémentaire, non pas pour la mise en place des arbres, mais pour leur entretien : l’entreprise 4Forests propose en effet aux agriculteurs une aide financière annuelle, correspondant à la prise en charge d’une partie du coût de l’entretien des jeunes haies.
Il ne s’agit pas d’un paiement pour service environnemental (PSE) et l’élevage n’est pas certifié "label haies". Sensibles aux enjeux du dérèglement climatique, les clients de 4Forests sont des entreprises du secteur informatique qui souhaitent compenser leurs émissions carbone incompressibles, en l’occurrence celles liées à leurs serveurs. « Nous leur proposons une solution simple, concrète et locale », décrit Laetitia Rave, directrice et cofondatrice de 4Forests.
Une validation en amont
Si l’opération est peu contraignante pour les agriculteurs, c’est parce qu’une convention a été signée en amont par 4Forests et la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. « La chambre d’agriculture est un gage de sérieux, ils connaissent bien les agriculteurs et leur territoire », souligne Laetitia Rave.

Cédric Mandin accueille évidemment cette initiative avec plaisir, surtout pour le symbole qu’elle représente : reconnaître l’action des agriculteurs dans la lutte contre le changement climatique et pour la biodiversité. Cette plantation d’arbres s’inscrit en effet dans la volonté du Gaec « de faire notre part dans le stockage de carbone. Nous avons fait un diagnostic CAP2ER, et après avoir actionné d’autres leviers, cela faisait partie de la suite logique de notre engagement ». « On écoute les conseils des spécialistes, on applique les protocoles, on apprend des choses que l’on ne connaissait pas. Et on a envie que nos plantations réussissent ».
150 euros par tonne de carbone stocké et par an
La solution est simple, car elle ne passe pas par la réalisation d’un bilan carbone : la méthode Label Bas Carbone estime en effet que 1 000 mètres de haies stockent, chaque année, 3,2 tonnes de carbone. 4Forest verse donc 150 € par tonne de carbone et par an aux agriculteurs qui entretiennent de jeunes arbres, dans le cadre d’un contrat de cinq ans, peu contraignant (il faut surtout prouver par des photos que la haie existe) et renouvelable. Ce tarif est bien supérieur à celui des autres opérateurs du marché volontaire du carbone, mais il correspond à la volonté de l’entreprise de redistribuer ainsi au moins 70 % de son chiffre d’affaires.