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Un coup de pouce à la filière ovine française

© Arterris

L’agneau consommé en France est majoritairement de la viande d’importation. Voulant remuer le marché, le groupe coopératif Arterris a décidé de s’engager dans le développement de la filière française.

Cette année, les cloches de Pâques se sont télescopées avec les poissons d’avril. Mais dans les assiettes, c’est bien l’agneau qui est traditionnellement au menu de ce dominical repas. L’explication remonte à la Bible, à Moïse et aux Hébreux. Autant dire que l’histoire est ancienne mais les habitudes persistent. Pendant la semaine de Pâques, les achats de viande d’agneau doublent. Alors qu’il s’en vend entre 4000 et 5000 tonnes par semaine en France, les ventes approchent les 9000 tonnes durant la semaine précédant Pâques. Globalement, les Français mangent peu de viande de mouton, moins de 4 kg par personne et par an. En consommation moyenne, 10 à 15 % des foyers en mangent une fois par mois. Un chiffre qui monte 25 % pour Pâques.

Cette faible consommation ne représente que 7% des ventes de viande en France. Et la consommation d’agneau français est encore plus faible puisque 60 % des volumes consommés sont importés. Du Royaume-Uni, de la Nouvelle-Zélande où d’Irlande principalement.

4,4 millions d’ovins produits en France pour 10 millions consommés chaque année. La production est clairement déficitaire par rapport à la consommation nationale. Face à ce constat, un groupe coopératif du Sud a décidé de réagir en mettant en place un plan de développement de sa filière ovine.

" Valorisant pour les éleveurs "

Arterris est basé dans l’Aude. Son domaine d’activité : l’agriculture et l’agroalimentaire. Le marché de la viande ovine n’est qu’une de ses activités mais, sur ce créneau, il est leader national. Sa production d’1,5 million d’ovins représente 15 % de la consommation française.

Le groupe coopératif lance un programme de soutien de la filière en encourageant les éleveurs en herbe à se lancer dans cette production et les agriculteurs déjà installés à développer cette activité. 150 à 200 brebis peuvent offrir « des revenus complémentaires à l’agriculteur » assure le groupe coopératif qui met aussi en avant les labels de qualité. « L’agneau de Sisteron » où « les agneaux fermiers du Pays d’Oc ». Ce sont ces derniers qu’élève notamment Marie-Claude, à Montredon-Labessonié dans le Tarn. L’éleveuse se dit « heureuse de produire une viande de ce niveau de qualité » qui, contrairement aux idées reçues, n’est « pas trop forte en goût ».

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