Commerce mondial

Trois ONG demandent aux importateurs de soja d'être plus vigilants sur la déforestation en Amérique du Sud

Les entreprises françaises qui importent du soja sont-elles assez regardantes sur la nature de leurs approvisionnements en provenance d’Amérique du Sud et en particulier du Brésil ?

Non, répondent clairement trois associations environnementales, qui leur reprochent de fermer les yeux sur les pratiques de déforestation liées à la culture de l’oléagineux. Mighty Earth, France Nature Environnement (FNE) et Sherpa se sont intéressées à 20 groupes susceptibles d'être de gros utilisateurs de soja dans leur chaîne d'approvisionnement et leur ont demandé d’être plus transparents sur leurs importations et de rectifier certaines pratiques. Les associations s’appuient pour cela sur la loi de 2017 dite du « Rana Plaza », qui oblige les entreprises de plus de 5000 salariés en France à établir un plan de vigilance chez leurs sous-traitants ou fournisseurs à l'étranger, répertoriant les risques liés aux droits fondamentaux. Les associations soutiennent que ces entreprises n'ont pas publié de plans de vigilance et vont jusqu’à donner des noms : Bigard, Olivier Bertrand (Quick, Burger King, Hippopotamus, Bistro romain…) et Lactalis. En conséquence, les trois ONG demandent aux entreprises « d'identifier les risques et atteintes graves liés à la déforestation due à la culture du soja », de mieux assurer la traçabilité de la matière première qu'elles utilisent directement ou indirectement.

La chaîne de radio RFI traite le sujet sur ces ondes. Le journal 20 ‘ avait de son côté abordé plus largement le sujet des importations de matières premières agricoles et de la déforestation au moment de la publication par les ONG WWF et Envol Vert d’une étude sur la déforestation liée aux importations françaises.