Terres de Jim : quelles vont être les revendications des Jeunes agriculteurs ce week-end à Vieux-Manoir ?
Ce week-end, les Jeunes agriculteurs (JA) organisent les Terres de Jim, leur évènement de rentrée à Vieux-Manoir (Seine Maritime). Quels seront les messages relayés auprès des politiques, et notamment à la ministre de l’Agriculture démissionnaire Annie Genevard ?
Ce week-end, les Jeunes agriculteurs (JA) organisent les Terres de Jim, leur évènement de rentrée à Vieux-Manoir (Seine Maritime). Quels seront les messages relayés auprès des politiques, et notamment à la ministre de l’Agriculture démissionnaire Annie Genevard ?
L’évènement des Terres de Jim, organisé par les Jeunes agriculteurs (JA) du 12 au 14 septembre à Vieux-Manoir (Seine Maritime) sera l’occasion pour le syndicat de porter leurs revendications. En conférence de presse le 11 septembre, le président des JA Pierrick Horel et le secrétaire général Quentin Le Guillous présentent les « messages » qu’ils porteront lors de l’évènement de rentrée, où la ministre de l’Agriculture démissionnaire Annie Genevard sera présente le dimanche.
🎙️A la veille du début des Terres de Jim 2025 à Vieux-Manoir (Seine-Maritime), @HorelPierrick et @QGuillous ont tenu une conférence de presse de rentrée 📝
👉@SebLecornu à Matignon, besoin d'une planification agricole, DNC... Le président et le secrétaire général de… pic.twitter.com/7nHzM0gapR— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) September 11, 2025
Pourquoi les JA veulent s’impliquer dans les conférences de la souveraineté alimentaire ?
« On va s'impliquer dans les conférences de la souveraineté alimentaire », affirme le président des Jeunes agriculteurs Pierrick Horel en conférence de presse. Ces conférences, issues de la loi d’orientation agricole (LOA), seraient pour les JA « une voie de passage intéressante » pour proposer leurs « plans et contrats d’avenir ». Ces idées, déjà présentées lors de leurs congrès en juin, « font suite aux mobilisations de 2024 » précise le président. En pratique, les plans d’avenir correspondent à des « feuilles de route » des productions à développer sur un territoire à un horizon de 25 ans. L’ensemble des acteurs de chaque filière seraient mobilisés pour accompagner la transition. L’objectif est d’aboutir à « des circuits de distribution bien organisés, des infrastructures adaptées (irrigation, stockage, transport) », mais aussi « une coopération entre agriculteurs, industries agroalimentaires, collectivités et consommateurs ».
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Que sont les contrats d’avenir proposés par les JA ?
Les « contrats d’avenir » proposés par les JA seraient la « déclinaison opérationnelle » de ces plans. Chaque contrat serait signé entre un agriculteur et les pouvoirs publics et les acteurs de la filière pour apporter un accompagnement financier et technique d’une durée d’au moins cinq ans.
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Les JA demandent une stabilité politique pour présenter un budget « au plus vite »
En conférence de presse, les JA appellent aussi à davantage de stabilité au niveau politique afin de trouver rapidement un accord sur un budget « ambitieux ». Sur les sujets agricoles, Pierrick Horel appelle le gouvernement à être « opérationnel tout de suite ». « Même si on a passé quelques lois cette année, on a encore tout un tas de choses à travailler », soutient le président des JA.
Budget de la PAC, le Mercosur et les droits de douanes américains inquiètent fortement les Jeunes agriculteurs
Ces changements répétés, en particulier au ministère de l’Agriculture, contribuent à « affaiblir » le poids de la France dans les sujets internationaux, jugent les JA. Sur le budget de la prochaine PAC par exemple, les JA se disent « très inquiets » de la « perte de 86 milliards par rapport à la précédente programmation ». Le changement de l’organisation de la PAC, qui « n’est plus une politique à part entière » et qui risque de créer une « concurrence entre Etats membres » selon Pierrick Horel, est aussi une source d’inquiétude pour le syndicat.
« On nous parle de clauses de sauvegarde, […] on n'est pas dupes. »
Tout comme l’accord commercial signé avec les pays du Mercosur, et les droits de douanes du président américain Donald Trump. « On nous parle de clauses de sauvegarde, […] on n'est pas dupes. On sait qu'envoyer des contrôleurs sur place et ou contrôler un certain nombre de contingents, ça ne fonctionne pas ou peu » affirme Pierrick Horel.
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