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Industrie sucrière
Tereos : comment garder le cap dans la tourmente ?

Les planteurs de Tereos protestent. Le niveau bas de l’acompte versé fin mars les a surpris. Crise de gouvernance, producteurs mécontents, contexte des marchés bas et récemment accusation en lien avec le terrorisme : décidément les temps sont durs pour le 2e groupe sucrier mondial. François Leroux, président du conseil de surveillance, analyse la situation dans l’Action agricole picarde.

Tereos Nantes
© Photo d'archive Jibi44, licence Creative Commons Attribution

En 2018, les planteurs de Tereos ont été payés 28, 40 € / tonne pour la campagne 2017. En avril dernier, la sucrerie annonçait reconduire son prix minimum garanti de 25 € la tonne de betterave contractée pour la campagne 2018.

12, 50 € fin décembre 2018 et 6,50 € fin mars 2019. A ce jour, le montant versé aux producteurs pour la campagne 2018 est de 19 € la tonne. Le compte n’y est pas protestent les planteurs. Pas encore, répond François Leroux, président du conseil de surveillance. Le dirigeant s’explique dans le Journal l’Action agricole picarde. L’interview réalisée par Florence Guilhem est parue le 3 avril dans le journal départemental.

Le président du conseil de surveillance répond à la journaliste sur la question du niveau bas de l’acompte. En cause : « le contexte des marchés, que ce soit le sucre en France, en Europe et à l’international, l’éthanol ou l’alcool » qui est « au plus bas ».

Les producteurs regrettent d’avoir été prévenus au dernier moment qu’ils ne percevraient pas le complément aux 25 € avec le deuxième acompte. François Leroux rétorque qu’il n’est pas écrit que tout doit être payé avant le 31 mars. Il regrette cependant cette communication tardive. Un retard qui s’explique grandement par des événements récents auxquels le groupe a dû faire front. C'est une plainte contre X déposée par huit betteraviers pour « acte de terrorisme » et « complicité » accusant Tereos d’avoir aidé à la préparation d’acte terroriste par le groupe Daesh qui a obligé les dirigeants à apporter des réponses à leurs clients du monde entier, aux banques et aux coopérateurs, et à préparer leur défense. Le jour même de cette accusation, le groupe sucrier a réagi en portant plainte pour dénonciation calomnieuse. Le sucre et le sorbitol ne sont soumis à aucune restriction spécifique à l’export par l’Union européenne, rappelle le dirigeant qui assure à ce sujet que toutes les exportations de Tereos sont « licites ».

Le dossier est entre les mains de la justice mais ces attaques portent atteinte à la réputation mondiale du groupe. Une deuxième crise après celle de la gouvernance (1)  qui a secoué le groupe récemment. Y-a-t-il un lien entre les deux s’interroge la journaliste ? Pas de réponse pour le moment.

(1) Lire aussi « Conflit terminé par décision de Justice entre Tereos et l’Association de défense des coopérateurs ».

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