Syndilait:2020 année historique pour le lait de consommation

Après dix ans de repli, le lait de consommation reprend des couleurs en 2020 avec une croissance de +5% par rapport à 2019.

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Publié le 19 mai 2021 - Par Annick Conté

Avec le confinement lié au Covid, le « fait maison » a repris du galon et le petit déjeuner est redevenu un élément fort du quotidien. Deux habitudes alimentaires qui ont amené les français à renouer avec le lait de conso et laissent entrevoir « de belles perspectives ; on est très optimiste », affirme Emmanuel Vasseneix, vice président de Syndilait. En 2020, le lait de conso enregistre en volume une progression de 4,9% avec un record à +35% sur le mois d’avril. En valeur, il progresse même de 5,3% grâce aux bonds enregistrés par le lait entier (+10,2%) et par les laits vitaminés (+10,9%).

Pour confirmer cette reprise, Syndilait poursuit ses actions de sensibilisation auprès des collégiens dans le cadre du « Collectif du petit déjeuner à la française » et soutient la relance du petit déjeuner gratuit à l’école dans les zones d’éducation prioritaire.

97% du lait consommé est collecté en France: difficile de faire mieux en matière de souveraineté. Le logo « Lait collecté et conditionné en France », lancé en 2015, est aujourd‘hui présent sur plus de 60% des bouteilles et briques. Il repose sur une charte comprenant six engagements contrôlé par un organisme tiers.« En cinq ans , les importations de lait liquide ont baissé de 70% », souligne Emmanuel Vasseneix. En 2020, elles ont continué à diminuer (-14,3%) pour environ 62 millions de litres importés. Les exportations ont baissé de 13,1% mais le solde reste positif avec 62 Ml importés pour 269 Ml exportés principalement vers l’Italie (53%), l’Espagne et la Chine.

Des échéances inaccessibles pour les emballages

Le point noir, aujourd’hui, concerne la Loi AGEC (Anti-gaspillage pour une économie circulaire) votée en 2020. Elle prévoit une interdiction totale des emballages plastique à usage unique d’ici à 2040, et dès 2030, moins 50 % de bouteilles en plastique mises sur le marché. « Nous sommes montés au créneau car c’est une loi très globale qui ne prend pas en compte les spécificités du lait, dénonce-t-il. Le lait a besoin d’emballages très techniques, stériles et opaques pour le préserver de la lumière et de l’oxygène." Pour Syndilait, la définition doit intégrer la possibilité de réutiliser les matériaux et non pas les emballages. Les échéances sont inaccessibles tant pour les bouteilles en plastiques (53 % du marché ) que pour les briques en carton (47%) qui contiennent une couche de plastique protectrice. "Nous avons besoin de temps et de moyens pour nous adapter.»