« Je cultive du soja avec des variétés de précocité 00, notamment ES Mentor depuis plusieurs années. J’ai choisi une autre variété, Hana, de quelques jours plus précoces qu’ES Mentor et je vais tester Shiva cette année. Je regarde le niveau de productivité sur des variétés que je teste chaque année sur mes parcelles sur une longueur de moissonneuse-batteuse. Plus le cycle est long, plus le potentiel de rendement est bon, ce qui est le cas avec ES Mentor, qui est le plus tardif des 00. Mais il ne faut pas que ce cycle soit trop long, sous peine de difficulté de récolte.
Dans l’idéal, je sème le soja entre le 20 et 25 avril à une densité de 650 000 à 700 000 graines à l’hectare, même si les températures ne sont pas très élevées. Il y a souvent des pluies début mai pour permettre un bon démarrage. Il faut éviter de semer après le 15 mai, le cycle d’ES Mentor étant un peu long. Idéalement, il faut récolter le soja en septembre. En 2024, les semis n’ont pu être réalisés qu’autour du 10 mai avec des récoltes qui n’ont débuté que le 7 octobre. Le soja n’était pas à maturité avant. Je vise un rendement de 34 à 38 q/ha. En conditions optimales avec un semis au 20 avril et deux apports d’eau, j’ai déjà obtenu 45 q/ha. Mais en année sèche avec restrictions d’irrigation comme en 2020, le soja n’avait produit que 20 q/ha.
Je cultive également du soja en dérobé, après récolte d’orge d’hiver. Le semis est réalisé le plus tôt possible fin juin pour viser une récolte le 20 ou 25 octobre. Chaque jour compte pour réaliser le semis le plus tôt possible. Un semis le 1er juillet m’amène à une récolte début novembre, déjà un peu tard. En dérobé, je choisis un soja précoce 000, Sirelia. J’obtiens huit années sur dix, entre 15 et 25 q/ha (12 à 35 q/ha en 2024). »
420 hectares dont 50 de soja (+ 20 à 30 en dérobé), 150 de blé tendre, 50 de colza, 50 de moutarde graine, 50 d’orge d’hiver, 40 de maïs, 30 de pomme de terre. Irrigation.
