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Semences : le Gnis ouvre son interprofession aux semences fermières et paysannes

Groupement national interprofessionnel des semences, le Gnis entame son gros chantier d’ouverture au-delà des producteurs de semences et plants certifiés.

L'ensemble des syndicats agricoles pourra intégrer le conseil d’administration du Gnis, et une section spécifique aux semences de ferme va être ouverte au sein de la structure. © Gutner archives
L'ensemble des syndicats agricoles pourra intégrer le conseil d’administration du Gnis, et une section spécifique aux semences de ferme va être ouverte au sein de la structure.
© Gutner archives

« Nous transformons le Gnis pour ne plus limiter notre interprofession aux acteurs des semences certifiées et plants mais en invitant de nouvelles parties prenantes œuvrant sur toutes les formes de semences et leurs usages. » François Desprez, président du Gnis dont le mandat a été renouvelé pour trois ans, amorce le gros chantier de la transformation de son institution. La volonté d’ouverture du Gnis était déjà inscrite dans un décret adopté au mois d’août dernier.

En plus des 48 fédérations qui composent les sections par groupe d’espèces, l’ensemble des syndicats agricoles peuvent intégrer le conseil d’administration du Gnis, à condition de désigner leurs représentants. « C’est chose faite pour les JA. Nous attendons maintenant de connaître ceux de la Confédération paysanne et la Coordination rurale », précise Pierre Pagès, vice-président du Gnis.

« Satisfaction » pour la Coordination nationale pour la défense des semences fermières (CNDSF)

Pour le responsable, « il revient maintenant au nouveau CA de commencer à prendre contact avec d’autres organisations : entrepreneurs du triage à façon, organisations des semences paysannes et fermières… » A la question polémique sur les semences paysannes, François Desprez répond : « nous considérons que c’est une des formes de semences et nous sommes favorables à ce que les problématiques de ces semences paysannes puissent être discutées au sein de notre interprofession sereinement. »

Comment réagissent les organisations invitées à se rapprocher du Gnis ? « L’ouverture du Gnis est un motif de satisfaction. Nous avons rencontré Messieurs Desprez et Pagès et nous n’avons pas senti de point de blocage, informe Denis Perreau, porte-parole de la CNDSF (Coordination nationale pour la défense des semences fermières) et membre de la Confédération paysanne. Nous avons bien précisé que la CNDSF ne doit pas être considérée seulement comme une organisation d’utilisateur de semences de ferme mais aussi de producteurs. »

Une section spécifique aux semences de ferme ouverte au sein du Gnis

Le syndicaliste affirme que « la création d’une section spécifique sur les semences de ferme est actée au sein du Gnis et elle sera dotée d’un budget. Mais comme nos semences n’ont pas les mêmes retours financiers que les semences certifiées, il faudra mutualiser avec les autres sections. » Par ailleurs, les trieurs à façon ont demandé à avoir accès aux formations du Gnis et à participer aux statistiques de l’interprofession.

Prochaine étape : le 27 janvier 2021, jour où sera dévoilé le projet stratégique du Gnis avec les actions à mener pour les trois ans à venir et leur déploiement. En ce sens, un comité des enjeux sociétaux existe déjà, qui est l’interface entre la société et l’interprofession pour alerter et éclairer sur les sujets et questionnement propres à la production et l’utilisation des semences.

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