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Sécheresse : Christophe Béchu appelle à la sobriété dans l’usage de l’eau

Le ministre de la Transition écologique a réuni les préfets coordinateurs de bassins avant de se rendre au Salon de l’agriculture. Il leur a demandé de prendre au cas par cas les arrêtés de restriction qui s’impose, pour éviter une sécheresse plus grave qu’en 2022.

prairie sèche à la fin de l'hiver
© Frédérique Mariaud, compte Facebook

Alors que cinq départements (Var, Isère, Bouches du Rhône, Pyrénées orientales et Ain) sont déjà en vigilance renforcée, Christophe Béchu a réuni lundi 27 février au soir les préfets coordinateurs des six bassins pour anticiper des mesures de restrictions en eau.

« On est en situation partout avec des clignotants rouges. Nous sommes rentrés dans l’automne avec des niveaux de nappes phréatiques très bas à cause de la sécheresse, cet automne il n’a pas beaucoup plu et en février il n’a quasiment pas plu », a rappelé le ministre de la Transition écologique ce matin sur RMC. « Nous sommes dans une situation où on a pris du retard par rapport à l’an dernier à la même époque, à cela s’ajoute un déficit d’enneigement. L’hydratation des sols est comparable dans trois régions françaises (l’Occitanie, Auvergne-Rhône Alpes et la région Sud) à celle de la fin d’un mois de mai, et dans les départements où ça va bien nous sommes à des niveaux équivalents à ceux du début d’un mois d’avril », a poursuivi le ministre juste avant sa venue au salon de l’Agriculture.


Il ne faudra pas avoir la main qui tremble

En conséquence, Christophe Béchu a demandé aux préfets coordinateurs des six bassins de tenir dans chaque département une réunion du comité départemental de ressource en eau. « Et partout où c’est nécessaire que l’on prenne les arrêtés de restrictions qui s’imposent : il ne faudra pas avoir la main qui tremble », a déclaré le ministre ce matin sur les ondes de RMC.  Sinon « on va se retrouver cet été avec des conflits d’usage. L’an dernier on a eu 700 communes qui se sont retrouvées sans eau potable, s’il ne pleut pas ce nombre pourrait monter à 2000. On devra alors arrêter certaines activités, dont les activités agricoles », a-t-il prévenu.
 

Appel à la responsabilisation des Français

Pour éviter d’arriver à cette situation le ministre appelle les Français à la sobriété : « on n’est pas obligés d’aller laver sa voiture quand on a une sécheresse comme celle que l’on vient de connaître », a-t-il déclaré.

Un plan national sur l’eau est par ailleurs annoncé dans les jours qui viennent avec un décret attendu sur la réutilisation des eaux usées. Ce plan devrait aussi mieux encadrer les possibilités de forages pour puiser l’eau.


« Sans eau, pas d’agriculture »

Et pour les agriculteurs ? « Sans eau, pas d’agriculture et sans agriculture on ne se nourrit pas », a déclaré Christophe Béchu ce 28 février avant d’aller rencontrer les professionnels de l’agriculture Porte de Versailles à Paris.

« Je vais discuter avec eux pour voir comment on fait avec davantage de sobriété sans pour autant importer des produits de l’autre bout du monde », a-t-il avancé, évoquant la nécessité d’accompagner les agriculteurs avec des solutions techniques comme le goutte- à-goutte, l’adaptation des horaires dirrigation ou encore du type de culture par rapport au climat.

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