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Pays de la Loire
Saison très compliquée pour la mâche

Après avoir connu une situation de surproduction à l’automne (météo douce et faible demande), la région nantaise manque aujourd’hui de mâche. La situation pourrait durer jusqu’à la fin du mois.

 

Même si les producteurs de mâche sont habitués aux aléas climatiques, le déséquilibre entre l’offre et la demande est beaucoup plus marqué cette année.
© Véronique Bargain-FLD

« La situation est catastrophique, déplore Nadia Souchu, directrice commerciale de Nantial (Nanteurop/Agrial), qui vend 13 000 t/an de mâche. En décembre, nous avions quinze jours d’avance sur les récoltes avec une demande moyenne. Il y a eu énormément de destructions. Et, aujourd’hui, le froid ralentit la pousse et empêche de récolter ».

Alors que la demande est habituellement élevée en fin d’année et que les maraîchers sèment beaucoup pour répondre à la demande, le temps doux et lumineux de l’automne a accéléré les cultures et conduit à de très gros volumes avant les fêtes. Cela alors que la demande était limitée, du fait de la fermeture des restaurants, de réunions festives moins nombreuses et de la concurrence des autres salades dont la production s’est prolongée. Malgré les appels d’Interfel à soutenir la mâche et les jeunes pousses et malgré les mises en avant en GMS, la demande est restée basse en France. Et surtout, la demande de l’Allemagne, client essentiel en mâche, est elle aussi restée très faible.

« La douceur était générale en Europe, rappelle Yannick Bouesnard, directeur commercial du Val Nantais (8 500 t/an de mâche). Alors qu’elle achète en général à partir d’octobre, l’Allemagne a continué à produire plus tard. Certains clients étaient totalement absents. Il y a eu beaucoup de destructions  ». « Alors que nous vendons habituellement 100-150 t/semaine de mâche à cette période, le potentiel était de 250 t certaines semaines », indique Mathieu Bourdois, commercial à Océane (5 000 t/an de mâche). Hors contractualisation, de plus en plus développée, les prix étaient alors très bas.

La situation s’est totalement inversée en janvier. « Depuis dix jours, le froid et le manque de lumière limitent fortement la pousse », constate Mathieu Bourdois. Et la situation devrait durer encore quelque temps. « Tant qu’il gèle, nous ne pouvons pas récolter et la mâche ne pousse pas, souligne Nadia Souchu. Et même avec la douceur annoncée cette fin de semaine, il faudra attendre qu’elle reparte en végétation. Nous n’aurons pas de volumes avant dix jours, peut-être la fin du mois ».

 

 

 

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