Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »
Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses betteraves pour en tirer le meilleur rendement. Il constate que ses blés de betteraves semés tard sont dans la moyenne de l’exploitation.

« Nous cultivons environ 100 hectares de betteraves dans notre assolement en commun. Je privilégie le rendement de mes betteraves, quitte à reporter mon premier enlèvement prévu en septembre normalement en fin de période de ramassage en décembre. Avec le réchauffement climatique, nous avons décalé l’arrachage de betteraves et les semis de céréales suivantes d’un mois. Nous pouvons maintenant compter sur des variétés très performantes pour des semis tardifs, comme Prestance ou Thermidor.
Nous arrachons nos betteraves jusqu’au 15 décembre et semons nos derniers blés jusqu’au 20 décembre. Les blés de betteraves semés tard sont dans la moyenne de l’exploitation ou très proches. Ils décrochent parfois de 8 q/ha par rapport aux blés de pois de conserve ou colza, mais pas forcément. En 2024, ils ont obtenu les meilleures performances, avec la variété Prestance.
Avec les semis tardifs, nous réduisons la problématique d’enherbement en ray-grass et vulpins. Nous ne réalisons qu’un seul herbicide. De même, nous évitons le risque pucerons et ne réalisons pas d’insecticides.
La préparation de semis des céréales se fait au décompacteur et herse rotative ou à la charrue si cela est nécessaire. Nous adaptons la densité de graines selon la date.
Si les conditions climatiques sont mauvaises, nous optons pour de l’orge de printemps. Nous avons toujours un stock de blé en semences de ferme pour s’adapter selon la situation. Pour l’orge, nous réalisons les semis à partir du 15 janvier et jusqu’au 10 mars. Nos marges sont correctes avec de la variété brassicole, car les charges d’intrants sont très réduites.
Ce système s’adapte bien à nos sols limoneux avec 12 à 15 % d’argile et à notre organisation du travail : il nous satisfait au niveau agronomique et économique. »