Aller au contenu principal

Nappes phréatiques : un niveau à surveiller dans le couloir du Rhône et dans le Haut-Rhin

Le mois de mars a été très sec avec un déficit de précipitations de 50 % au niveau national. Pour le BRGM, le service géologique national, le niveau des nappes phréatiques en sortie d’hiver est pourtant satisfaisant dans la majorité des régions à l'exception de quelques bassins à surveiller.

© Alois Wonaschütz / Pixabay

La recharge des nappes phréatiques est essentiellement liée aux précipitations. Les deux tiers des pluies qui tombent repartent dans l’atmosphère sous forme de vapeur. Le tiers restant contribue à recharger les nappes. Ces réservoirs d’eau se rechargent essentiellement durant 4 à 5 mois, en automne et hiver. Selon le BRGM, le service géologique national, le réchauffement climatique pourrait ralentir le niveau de recharge. D’où l’importance de surveiller le niveau de ces réservoirs d’eau souterrains qui évitent l’évaporation.

De « très satisfaisante »  à « moins favorable » 

Le BRGM publie régulièrement un état des lieux du niveau des nappes. Après les fortes précipitations du mois de décembre 2020 et janvier 2021, au mois de février, sur une grande partie du territoire, la situation était jugée « très satisfaisante » par le BRGM, avec des niveaux « au-dessus des moyennes mensuelles ». Dans certaines régions, cependant, « la situation est moins favorable, avec des niveaux modérément bas à bas ». C’est le cas pour les nappes profondes des couloirs du Rhône et de la Saône, pour la nappe du Sundgau dans le Haut-Rhin et pour la bordure sud de la nappe alluviale de la plaine d’Alsace. Pour ces nappes, les apports pluviométriques des mois d’hiver ont été insuffisants pour combler les déficits des recharges.

Pour retrouver un niveau satisfaisant sur l’ensemble des nappes en sortie d’hiver, un redressement de la situation dans les zones en déficit pluviométrique était attendu. Mais mars a été très sec, avec un déficit de précipitations de 50 % au niveau national.

Malgré ce déficit de pluviométrie, pour le BRGM, la situation des nappes phréatiques reste globalement conforme à une situation de sortie d’hiver. Dans son point mensuel, le bureau national indique : « La situation des nappes phréatiques au mois de mars 2021 est satisfaisante sur une grande partie du territoire, avec des niveaux modérément bas à hauts. Les tendances d'évolution des niveaux traduisent la fin progressive de la période de recharge hivernale. »

La carte de la situation des nappes au 1er avril ne présente pas de points rouges, ce qui signifie qu’aucune nappe n’est à un niveau très bas. Deux points jaune-orange indiquent un niveau bas. Ailleurs, les niveaux sont modérément bas, autour de la moyenne ou modérément hauts.

Par comparaison, en octobre 2020, la carte de la situation des nappes phréatiques présentait des zones rouges.

Des sécheresses qui diminuent les réserves

Si le niveau des nappes est jugé plutôt « satisfaisant », l’augmentation des températures moyennes due au changement climatique est une réalité qui pèse sur les réserves en eau disponibles pour l’agriculture. « Depuis plusieurs années, le début des vacances estivales rime avec restrictions de l’usage de l’eau sur divers territoires, » peut-on lire dans Réussir Grandes Cultures. En 2019 et 2020, les sécheresses ont été fortes, rappelle le journal, entraînant des restrictions d’usage de l’eau, notamment pour l’irrigation en agriculture.

Lire aussi dans Réussir Grandes Cultures « Irrigation : faire avec une eau de moins en moins disponible ».

Les plus lus

Carte de la situation des eaux superficielles au 1er septembre 2025
Sécheresse 2025, l’irrigation limitée dans 45 départements : quelle carte des restrictions d’eau ?

L’été 2025 s’annonçait dès début juillet plus sec que la normale. Les arrêtés de restriction d’eau se multiplient depuis et la…

 Rencontre entre éleveurs et vétérinaires lors de la vaccination contre la DNC devant un lot de vaches.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : l’Ordre des vétérinaires s’indigne « de prises de paroles irresponsables »

L’Ordre national des vétérinaires déplore dans un communiqué des propos tenus par certains membres de la profession contre la…

Bovin de profil présentant des nodules de dermatose nodulaire contagieuse sur la peau.
Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) : un premier foyer confirmé dans le Rhône, une deuxième zone réglementée mise en place

Alors qu'aucun nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) n'avait été confirmé depuis le deuxième cas de l’…

Cartes des foyers de FCO3 et FCO8 enregistrés entre le 1er juin et le 18 septembre 2025 en France
Les cas de FCO 3 et 8 progressent toujours sur le territoire

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture en date du 18 septembre, 5436 foyers de FCO de sérotype 3 et 2606…

Groupe de 10 agriculteurs s'exprimant dans un bar à Paris devant la presse
« La société civile est insouciante du risque que l’agriculture court » : 14 agriculteurs lancent un cri d’alarme et témoignent « à cœur ouvert »

Un collectif d’agriculteurs du grand bassin parisien se revendiquant « sans posture politique ou syndicale » exprime…

Vue de drône de parcelles agricoles en Seine-et-Marne
Quel prix des terres agricoles en 2024 par département ? Retrouvez le barème indicatif

Le ministère de l’agriculture a publié le 29 août au journal officiel un barème indicatif pour le prix des terres agricoles en…

Publicité