Aller au contenu principal

Prix des betteraves : le prix du sucre livré décroche par rapport aux prix mondiaux

Le marché du sucre est porté par de nombreux éléments haussiers, mais le prix constaté dans les contrats exécutés reste à la traîne depuis deux ans.

Les livraisons de sucre ne profitent que partiellement de la hausse des prix

Un ratio mondial stocks sur consommation au plus bas depuis dix ans, une récolte de canne brésilienne largement orientée vers l’éthanol, un bilan sucrier planétaire déficitaire pour la troisième année consécutive et un prix du pétrole élevé : c’est peu dire que les fondamentaux du marché du sucre sont haussiers. Même la menace indienne s’estompe, puisque le géant mondial a décidé de développer à marche forcée la transformation de la canne en éthanol, et ne devrait donc plus – à court terme – alimenter la planète avec des exportations de sucre subventionné. L’Europe, elle, reste déficitaire, et sera de nouveau importatrice nette au cours de la campagne 2021-2022.

L’éthanol concourt aussi à l’inflation : les cours européens ont décroché un nouveau record cet automne, passant au-dessus des 100 euros l’hectolitre. Les prix sont chauffés par le coût de l’énergie mais aussi par celui des matières premières céréalières à partir desquelles le bioéthanol est fabriqué, tandis que la demande est dynamique.

« Hormis l’inconnue de la prochaine récolte brésilienne et les effets de la Covid, il n’y a aucun élément baissier en vue », souligne Timothé Masson, spécialiste des marchés à la CGB. Les prix mondiaux reflètent cette situation tendue, puisqu’ils ont atteint en décembre leur plus haut niveau depuis plus de quatre ans.

Mais si le prix spot européen, indicateur de l’équilibre offre/demande sur le rapproché, est à l’unisson (il a dépassé les 520 euros la tonne en décembre), ce n’est pas le cas du prix des contrats réellement exécutés. Ainsi, les prix sortie usine des livraisons effectives, compilés par l’observatoire de la Commission européenne sont bien plus timorés. Ils ont certes progressé depuis l’étiage de la campagne 2018-2019, où ils avoisinaient les 300 euros la tonne, mais dépassaient tout juste les 400 euros la tonne en octobre, date des dernières données disponibles. Ce décrochage est la conséquence de contrats passés avant récolte à prix fixes, et qui ne profitent donc pas de la hausse.

Les plus lus

<em class="placeholder">Pierre Coisnon, agriculteur et président de la société Les 3 Laboureurs, devant ses panneaux photovoltaïques.</em>
Agrivoltaïsme : « Les panneaux solaires installés sur mes grandes cultures vont alimenter mon usine de conditionnement de pommes de terre dans le Loiret »

La centrale agrivoltaïque « Pépite de Beauce » a vu le jour en septembre dernier sur l’exploitation de Pierre…

<em class="placeholder">Paysage de parcelles de grandes cultures.</em>
PAC 2026 : les simplifications déjà actées et celles à valider par la France

Les assouplissements validés en 2024 et 2025 restent d’actualité pour 2026, et notamment ceux relatifs aux …

<em class="placeholder">Colza en pleine floraison. Traitement fongicide. </em>
Fongicides à floraison : de nouvelles interdictions à partir du 1er janvier 2026
La dérogation permettant l’usage des fongicides à floraison prendra fin au 1er janvier 2026. Seuls ceux disposant d’une…
<em class="placeholder">Chargement de 6000 tonnes d orge dans un bateau sur le terminal Senalia du port de Rouen, à destination de l&#039;Amérique du Sud. Transport maritime. Commerce des matières ...</em>
Prix des engrais et MACF : la Commission européenne propose des ajustements jugés insuffisants par les organisations agricoles

La Commission européenne va adopter trois règlements d’exécution pour « ajuster » le mécanisme d’…

Parcelle de fèverole en Charente.
Grandes cultures : 300 € d’aides PAC en moins par exploitation après la réforme de 2023

Les exploitations de grandes cultures font partie des perdantes de la programmation PAC 2023-2027. Elles enregistrent une…

<em class="placeholder">Parcelle de blé à moitié récoltée avec un orage menaçant. </em>
Exploitations de grandes cultures : des adaptations indispensables pour être viables en 2050
Quelle sera la viabilité économique d’une exploitation de grandes cultures française en 2050 ? L’étude conduite par…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures