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Inflation
Prix de l’énergie : la FNSEA réclame un bouclier tarifaire pour les exploitations agricoles

Dans un communiqué publié le 18 octobre, le syndicat demande au gouvernement de réagir face à la flambée des prix énergétiques.

bouclier tarifaire énergie
Pour la FNSEA, il est impensable de ne plus chauffer les légumes sous serre.
© L. Mouquet

Les difficultés s’accumulent depuis le début de l’année pour le monde agricole. Aujourd’hui, dans un contexte de flambée globale des coûts de production, les agriculteurs se disent très inquiets et totalement démunis face aux nouveaux contrats d’énergie qui leur sont proposés. La FNSEA exprime son désarroi : « Que pouvons-nous dire aux agriculteurs qui nous interrogent chaque jour sur ce qu’ils doivent faire de propositions de tarifs parfois multipliés par dix, empêchant tout espoir de revenu et de pérennité économique ? ». Le syndicat estime que les énergéticiens sont non seulement pressés par un contexte énergétique tendu mais aussi par la fin annoncée des volumes supplémentaires octroyés dans le cadre de l’ARENH (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), un dispositif permettant aux fournisseurs alternatifs d’accéder, à un prix régulé, à l’électricité produite par les centrales nucléaires d’EDF, leur permettant de limiter la hausse des tarifs. Les contrats sont ainsi proposés à des niveaux insoutenables.

« Ne pas oublier le caractère stratégique de l’alimentation »

La FNSEA explique : « Depuis le Conseil Energie du 30 septembre, le cadre européen autorise les Etats membres à aider les PME. Aussi, la FNSEA demande instamment qu’un bouclier tarifaire s’applique aux exploitations agricoles afin de surmonter l’inflation, sans créer une nouvelle crise aux conséquences incontrôlables pour la sécurité alimentaire ». Elle rappelle que le contexte de tension énergétique ne doit pas faire oublier le caractère stratégique de l’alimentation et que de nombreuses productions ne peuvent pas envisager d’éventuelles coupures d’électricité ou de gaz. Et de prendre plusieurs exemples : « On ne peut imaginer qu’un bâtiment d’élevage soit privé de ventilation pendant deux heures, que des légumes sous serres ne soient plus chauffés ou que des pommes, des poires, des pommes de terre ne soient plus réfrigérés, étant donné le caractère périssable de ces produits. Et comment justifier l’arrêt des méthaniseurs, dont les procédures de redémarrage sont longues et coûteuses, même pour deux heures, alors que nous manquons cruellement de gaz ? ».

Lire aussi : notre dossier énergie

Améliorer la sobriété pour diminuer la consommation

Le syndicat affirme que tous les producteurs sont évidemment prêts à travailler sur la sobriété pour diminuer les consommations mais estime que « le secteur agricole doit faire partie des secteurs prioritaires, non seulement pour l’alimentation mais aussi pour la production de gaz et d’électricité renouvelables ». La FNSEA conclut : « Les agriculteurs attendent des réponses qui leur donnent une lisibilité sur l’avenir. Aujourd’hui, force est de constater que la seule mesure de soutien aux entreprises énergo-intensives est inefficiente pour un secteur comme le nôtre à faible marge, qui ne peut répercuter au consommateur final l’intégralité des hausses de coût de production ».

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