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Uniporc se projette vers l’avenir

En assemblée générale à Plérin le 6 juin, Uniporc a présenté ses projets en développement qui devraient prochainement enrichir les prestations de pesée-classement.

Pascal Le Duot, directeur d'Uniporc.
Pascal Le Duot, directeur d'Uniporc.
© D. Poilvet

En marge de l’assemblée générale d’Uniporc, Pascal Le Duot, son directeur, a présenté les travaux de recherche & développement sur des projets qui pourraient compléter à terme ses habituelles prestations de pesée-classement que l’association réalise désormais dans une grande partie des abattoirs de porcs français.

Lire aussi : Pourquoi les abattages de porc ont-ils fortement baissé sur la zone Uniporc en 2023?

Le projet Pig’Sel (Pork Image-based Grading System for Estimating Lean) a pour objectif de remplacer le procédé de classement invasif CGM encore en service dans des petits abattoirs non équipés de l’Image Meater. Il est aussi utilisé pour les carcasses déviées en observation sanitaire. Cette nouvelle méthode de classement des carcasses est basée sur une analyse d’image en couleur afin de calculer l’équivalent de l’épaisseur de muscle M3 et de celle de gras G3. L’image pourra aussi mesurer la couleur de la viande d’un muscle visible sur la coupe de la carcasse (Gluteus Medius). Cette couleur est un critère secondaire de qualité de la viande. Un prototype devrait être mis en service en abattoir début 2025.
 
 
La lecture des puces RFID à l’abattoir deviendra probablement indispensable dans les années qui viennent. Cette technique d’identification individuelle des animaux est déjà utilisée en routine dans les élevages de sélection. En élevage de production, c’est une technique prometteuse pour gérer individuellement l’alimentation des porcs charcutiers et assurer leur traçabilité. L’identification individuelle à l’abattoir permettra de prolonger cette traçabilité numérique jusqu’aux carcasses. La lecture des boucles devra cependant être réalisée en amont des épileuses qui ont tendance à les arracher des oreilles. Par ailleurs, Uniporc devra réaliser une réallocation des identifiants de site d’élevage aux carcasses qui ont perdu leurs boucles sur la chaîne d’abattage. Enfin, le numéro de la puce RFID devra être centralisé dans une base de données unique et nationale (BDPorc) pour permettre le lien entre une carcasse et un lot de porcs arrivé à l’abattoir. « Ce n’est pas un projet pour demain, mais pour après-demain », indique Pascal Le Duot.
 
La notation de la caudotomie et de la caudophagie à l’abattoir pourrait être confiée à Uniporc si une future réglementation l’exige. « La mise en place d’une caméra nécessaire à cette notation n’est pas problématique », explique Pascal Le Duot. La photographie de l’intégralité de la carcasse permettrait également d’acquérir d’autres informations : sexe de l’animal, conformation, lésions sanitaires (dermatites), lésions cutanées…
 

Les gammes de poids décalées de 3 kilos

Uniporc a mis en place au 1er juillet 2024 une grille de plus-value commune à l’ensemble des porcs femelles, mâles castrés et mâles entiers. Toutes les gammes sont décalées de 3 kilos vers le haut, excepté les P1 (moins de 70 kg) et les P5 (plus de 110 kg). Ainsi, le cœur de gamme 87-99 kilos passe à 90-102 kilos. « L’objectif est de recentrer la gamme autour de 96 kilos correspondant à la moyenne de poids des carcasses abattues actuellement », justifie Pascal Le Duot.

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