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"Notre élevage de porcs est équipé d'une Faf avec granulation"

Les éleveurs de l'exploitation porcine de la SCEA Maurel granulent l’ensemble de leurs aliments fabriqués à la ferme, y compris ceux contenant du maïs humide.

À la SCEA Maurel à Sorèze dans le Tarn, la fabrique d’aliment à la ferme utilisée pour l’élevage de 350 truies naisseur engraisseur est équipée d’une granuleuse. Ce choix a été fait dès sa construction en 2002. "Quand nous achetions nos aliments complets, toute la distribution était à sec", explique Patrice Maurel, un des quatre associés. Pour passer en farine, il aurait fallu changer tout le système d’alimentation à l’intérieur des bâtiments, qui étaient alors équipés de nourrisoupes. "Depuis, nous avons mis des nourrisseurs. On payait déjà la granulation en achetant l’aliment. Nous étions gagnants en le faisant nous-même. » L’éleveur avance également des arguments sanitaires et techniques pour justifier la granulation. « En montant en température lors de la granulation, on hygiénise l’aliment. L’appétence de l’aliment est meilleure sous forme de granulés et on gagne sur l’indice de consommation. » L’installation étant amortie, l’éleveur évalue le coût actuel de la granulation (électricité, entretien) à 5 euros par tonne d’aliment, pour un coût total de fabrication de 20 euros.

Le maïs humide ne dégrade pas la qualité du granulé

À partir de cette année, le maïs, auparavant séché avec un séchoir mobile à la récolte, sera désormais stocké et conservé par inertage dans deux silos souples (Samle) étanches de 180 tonnes. « On va pouvoir rentrer le maïs plus tôt, plus vite et économiser du travail et des coûts de séchage », prévoient les éleveurs. Cette installation, présentée lors d’une porte ouverte organisée par Airfaf Sud-Ouest, a suscité beaucoup d’interrogations de la part des visiteurs : l’ajout de maïs humide dans la formule n’altérera-t-il pas la qualité de la granulation ? Non, considèrent les éleveurs. Le maïs sec n’entre qu’à hauteur de 18 % dans la formule porcs charcutiers. Il sera récolté entre 25 et 28 % d’humidité. « L’aliment est humidifié par l’incorporation de vapeur sèche pendant la granulation et chauffé à 65 °C, précise Patrice Maurel. Après analyse de l’humidité du granulé, nous sommes aperçus qu’il ressortait plus sec que les matières premières incorporées. Avec l’ajout de maïs humide, le granulé devrait encore mieux se tenir. C’est un meilleur liant et nous limiterons son incorporation pour ne pas prendre de risque sur la conservation de l’aliment. »

La SARL Maurel, pilier de l’abattoir de Puylaurens

La SCEA Maurel produit 10 000 porcs par an et en commercialise 40 000 via une SARL en direct auprès d’artisans bouchers charcutiers situés dans un rayon de 100 km. Ils sont abattus à Puylaurens, dans le Tarn. Au départ, elle ne livrait que des carcasses. Mais, en 2013, la SARL a ouvert un atelier de découpe attenant à l’abattoir pour mieux répondre à la demande de sa clientèle et accroître les tonnages. Treize salariés sont affectés à cette activité de découpe et de commercialisation. Actionnaire de l’abattoir, la SARL Maurel représente 45 % de son activité (3 600 t sur un total de 8 000 t toutes espèces confondues). Par son développement, elle a assuré la pérennité de l’abattoir, qui était en difficulté.

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