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Romillé, un outil pour une R & D d’excellence

Bien-être, numérique, biosécurité… La station expérimentale de l’Ifip évolue pour répondre aux nouveaux enjeux de la filière porcine.

La station de Romillé se dote d'un nouveau bâtiment permettant d'engraisser la totalité des porcelets produits. © Ifip
La station de Romillé se dote d'un nouveau bâtiment permettant d'engraisser la totalité des porcelets produits.
© Ifip

Outil privilégié de la R & D, la station de l’Ifip à Romillé, en Ille-et-Vilaine, se veut un incubateur de solutions. La SCEA du grand clos, pour l’état civil, a été inaugurée en 1998. Elle est l’outil idéal pour imaginer, développer (en partenariat), tester et évaluer des solutions et des idées. Sa raison d’être : améliorer les performances de la filière porcine et s’adapter aux challenges qu’elle rencontre.

Après vingt années d’existence, la station devait faire peau neuve. Les investissements ont été guidés par trois objectifs structurants :

L’équilibre économique pour l’inscrire dans la durée. Le passage de naisseur engraisseur partiel à total, grâce à la construction de 896 places (320 de post-sevrage et 576 d’engraissement), permet de mieux rentabiliser la station. Cela augmente également sa puissance expérimentale, par un plus grand nombre de porcs engraissés sur le site et des conditions toujours mieux adaptées. La mise en place d’une distribution pneumatique de l’aliment, plus précise, permet de libérer les animaliers de la contrainte de pesées manuelles d’aliments pour dédier leur savoir-faire au suivi des animaux. Ce dispositif permet aussi d’automatiser l’enregistrement du suivi des consommations d’aliment. La maîtrise de l’alimentation reste en effet la clé de voûte de l’équilibre économique, dans une station expérimentale comme dans un élevage commercial.
Les enjeux sanitaires et le bien-être, sans perdre de vue la réalité du terrain. L’ensemble des maternités ont été repensées en système « liberté » car au-delà d’un nouveau système de logement, qui semble se développer, ce sont de nouvelles façons de travailler qui doivent être testées, de nouvelles références qui doivent être produites. En engraissement, le mode de logement est conventionnel avec pour sol du caillebotis intégral. Une salle sur racleur permet d’envisager l’ajout de matériaux manipulables comme de la menue paille et d’étudier les modalités de gestion de l’effluent ainsi que les conditions d’ambiance associées. La biosécurité de l’unité a également fait l’objet d’attentions particulières, le site devant pouvoir recevoir des visiteurs dans des conditions sanitaires satisfaisantes. Ainsi, outre la restructuration de la circulation du personnel et des visiteurs, un nouveau SAS et un local fumigation pour désinfecter l’ensemble du matériel pénétrant sur l’élevage, ont été construits à l’entrée des bâtiments d’élevage.
L’intégration du numérique dans les outils et pratiques d’élevage. La révolution numérique dans l’acquisition et le traitement des données fait partie intégrante du projet pour répondre aux enjeux de traçabilité, de suivi des performances, de suivi du bien-être animal, de réduction des intrants… La station de Romillé est un laboratoire pour concevoir, mettre au point et déployer ces solutions afin de valider leur intérêt et proposer aux acteurs de la filière des outils fonctionnels. Ainsi, tous les animaux seront individuellement identifiés. Les résultats techniques seront disponibles en temps réel à la bande, puis reliés directement aux résultats d’abattage. Au quotidien, les animaliers disposeront de tableaux de bord de suivi, mobilisant les données issues des divers équipements (commerciaux ou prototypes) émanant d’Asserva, Fancom, Ro-Main, etc. Toutes ces informations, une fois centralisées dans une base de données, seront valorisées par les ingénieurs pour proposer de nouvelles préconisations ou initier de nouveaux travaux de recherche.

Chiffres clés :

200 truies naisseur engraisseur
1 atelier de découpe des carcasses
1 scanner RX
5 animaliers
2 techniciens et 30 ingénieurs en appui
27 projets de recherche sur les 3 dernières années
200 visites par an
 
 
 

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