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Porcs et volailles : Geronimo mise sur l’épigénétique pour innover

L’épigénétique désigne les mécanismes qui régulent l’expression des gènes sans modifier la séquence de l’ADN.

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Les races locales présentent potentiellement une grande diversité génétique qui pourrait compenser leur faible diversité génétique.
© Consortium du Noir de Bigorre

Le projet Geronimo s’intéresse aux races locales, mais aussi aux populations de porcs et de volailles en sélection. Les recherches portent notamment sur les six races locales porcines françaises et sur la lignée Taï Zumu d’Axiom. 

Lire aussi : Les races porcines locales européennes décryptées au sein du projet Geronimo

Outre des analyses génétiques classiques, le programme explore une discipline nouvelle pour l’élevage : l’épigénétique. Ce mot désigne les mécanismes qui régulent l’expression des gènes sans modifier la séquence de l’ADN. Dans ce projet, les chercheurs examinent les méthylations de l’ADN, c’est-à-dire le remplacement d’un atome d’hydrogène par un groupe méthyle composé de quatre atomes. L’ajout ou la suppression de ces méthylations agit comme un interrupteur activant ou désactivant les gènes. Ce sont des mécanismes dynamiques qui évoluent au fil du temps et diffèrent entre tissus (sang, muscles, organes…).

Compenser la faible diversité génétique

Ces marques épigénétiques sont aussi des médiateurs des effets environnementaux sur les individus. Leur réversibilité offre une adaptabilité des animaux à des environnements changeants, comme les races locales en rencontrent. Ces races présentent donc potentiellement une grande diversité épigénétique qui pourrait constituer une façon de compenser leur faible diversité génétique. D’où l’intérêt de corréler les marques épigénétiques avec les performances et l’adaptation à l’environnement pour décrypter les mécanismes. Intégrer ces connaissances pour sélectionner des animaux adaptables à des environnements de production variés est également un enjeu pour la filière porcine conventionnelle. C’est pourquoi l’Ifip et les entreprises de sélection françaises sont partenaires du projet à travers Alliance R & D.

Le projet Geronimo encourage également le phénotypage comme l’évaluation de la teneur en lipides intra musculaires de la viande ; c’est un indicateur de qualité clé dans les cahiers des charges des produits AOP issus de races locales. In fine, l’ambition est de préserver la diversité génétique et épigénétique des races tout en améliorant leurs performances, au bénéfice de tous les types d’élevages de porcs.

M. J. M.

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