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Mieux prévenir les accidents du travail en élevage de porc 

Pour l'éleveur de porc employeur, garder son équipe en bonne santé est indispensable. Parler régulièrement des conditions de travail favorise la prévention des accidents et de l’usure physique.

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L'employeur doit évaluer les risques et identifie les mesures de gestion en place.
© Chambre d'agriculture de Bretagne

Être employeur, c’est être responsable de la sécurité et de la santé de ses salariés dans son entreprise. Pour limiter les risques, il est essentiel que toutes les personnes travaillant sur l’exploitation (associés, salariés, stagiaires, bénévoles) soient impliquées dans l’amélioration des conditions de travail. Mais comment faire ? Parmi les obligations des employeurs, il y a la rédaction d’un document unique d’évaluation des risques (DUER).

Lire aussi : De nouvelles mesures pour prévenir les risques accidentels en élevage 

Pour chacune des tâches, l’employeur liste les risques, évalue leur fréquence et leur gravité, et identifie les mesures de gestion en place ou à venir. Mettre à jour le DUER permet d’avoir son plan d’action pour l’année à venir : matériel et équipements de protection à acheter, formations à prévoir, etc. Le DUER est un bon document de référence, mais il ne sert à rien s’il dort dans un tiroir. 

Lire aussi : Prévention et DUER en élevage de porc : testez-vous !

Il est essentiel de le faire vivre, en échangeant régulièrement sur son contenu. Il est ainsi possible de prévoir, une fois par an ou plus si nécessaire, une réunion durant laquelle le DUER est passé en revue et corrigé si les risques ont évolué. À l’issue de la réunion, l’employeur peut désigner un référent chargé de vérifier que les actions prévues pour l’année à venir seront bien mises en place.

Parler régulièrement du travail

Une autre manière de prévenir les accidents est de parler régulièrement des conditions de travail, en partant de chapitres du DUER, mais aussi de la vie de l’exploitation. Par exemple, si vous changez de cases de maternité, ce peut être l’occasion de parler de la manière dont les tâches sont réalisées, et de ce qui pourrait être amélioré. Les accidents, ou « presque-accidents », sont aussi une occasion importante de parler du travail. Il est nécessaire d’en discuter en équipe pour voir comment éviter qu’ils ne se reproduisent.

Caroline Depoudent, caroline.depoudent@bretagne.chambagri.fr

À retenir

Les conditions de travail et la pénibilité ne doivent pas être un sujet tabou. Si tous les membres de l’équipe sont à l’aise pour en parler, il sera plus facile d’éviter les accidents.

Il est légitime de rester en bonne santé

Caroline Depoudent, Chambre d’agriculture de Bretagne

 

 
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Caroline Depoudent, Chambre d’agriculture de Bretagne © Chambre d'agriculture de Bretagne

« En agriculture, la part de travail physique est importante. Dire que certaines tâches sont difficiles ou inconfortables est parfois vu comme signe de faiblesse, et certains n’oseront pas exprimer leur besoin. Dans ce contexte, le rôle de l’employeur est de rassurer, en rappelant qu’il est légitime de vouloir rester en bonne santé, et qu’il existe souvent des solutions pour travailler plus confortablement et sereinement. Généralement, quand on s’équipe ou qu’on simplifie une tâche pour l’adapter à quelqu’un ayant une moins grande force physique, tout le monde en bénéficie. En matière de prévention, la dynamique de groupe est importante. Si un nouvel arrivé voit que ses collègues prennent le temps de mettre des équipements de protection individuels, ou font une pause au milieu d’une tâche physique, il sera plus motivé à se protéger, et à parler de ce qui lui semble compliqué ou dangereux. Cela peut éviter de la fatigue et des mises en danger inutiles. »

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