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Les TMS, des pathologies majeures pour les éleveurs de porcs et leurs salariés

 © D. Poilvet
© D. Poilvet

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des pathologies qui touchent les tissus mous situés à la périphérie des articulations (tendons, gaines synoviales, nerfs). Ils se développent lorsque, lors d’une activité physique, la posture, le rythme, ou l’effort nécessaire dépassent les aptitudes de la personne. Ces aptitudes dépendent de sa capacité physique, de son âge, mais aussi son état psychique (stress, etc.). En agriculture, les TMS représentent 93 % des maladies professionnelles. Ils font donc l’objet d’un suivi détaillé, via notamment l’Observatoire des TMS des actifs agricoles de la MSA. Tous secteurs agricoles confondus, les TMS correspondent majoritairement au syndrome du canal carpien (32 %) et à des problèmes d’épaule (30 %) et de coude (17 %). Les arrêts de travail associés durent en moyenne 49 jours. Ils sont plus longs pour les problèmes de dos, plus courts pour les TMS de la main ou du poignet. Dans la filière porcine, les TMS ont touché 3,4 exploitants pour 1 000 sur la période 2012-2016. Les femmes sont significativement plus touchées que les hommes. Ainsi, 7,4 exploitantes sur 1 000 souffrent de TMS, contre 1,9 exploitant sur 1 000. Toutes filières agricoles confondues, la fréquence et la gravité des TMS croissent avec l’âge. Ainsi, sur 2012-2016, les 51-60 ans représentaient 35,2 % des non-salariés agricoles, mais 53,8 % des TMS, et 59,1 % des TMS graves.

Côté biblio

MSA, 2018. Observatoire des troubles musculo-squelettiques des actifs agricoles – Bilan national 2012-2016.

Avis d’expert - Caroline Depoudent, Chambres d’agriculture de Bretagne

« Des solutions simples pour tous »

« En élevage porcin, les TMS sont liés aux tâches répétitives, comme les soins ou les vaccinations, et au lavage. Ils ont un impact sur la qualité de vie des personnes touchées et leur maintien en emploi. Ils sont aussi des causes d’arrêts maladie qui compliquent l’organisation du travail. Il importe donc de les prévenir au quotidien. Pour limiter la pénibilité, il est possible d’automatiser les tâches pénibles (ex : robot de lavage) ou de les faciliter, (prétrempage). Il est également important de partager les tâches pénibles entre les membres de l’équipe, et de « tourner » régulièrement. Enfin, chacun doit pouvoir travailler avec du matériel adapté à sa taille. Cela peut nécessiter d’acheter certains équipements en plusieurs tailles (matériel d’injection). Dans d’autres cas, le réglage en hauteur du chariot de soin, du pont de vaccination, etc. peut être une solution. En complément, une ambiance sereine dans l’équipe limitera le stress, un facteur aggravant des risques de TMS. »

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