Aller au contenu principal

Evel’Up veut amplifier la dynamique des investissements

Evel’Up appelle à un sursaut des éleveurs de porcs pour qu’ils investissent dans leurs outils de production. La coopérative finistérienne veut également stabiliser son offre présentée au Marché du porc français en instituant une prime.

Le président d'Evel'Up, Philippe Bizien, et son nouveau directeur, Jacques Crolais.
Le président d'Evel'Up, Philippe Bizien, et son nouveau directeur, Jacques Crolais.
© Franck Jourdain

Les 680 élevages de la coopérative porcine Evel’Up ont commercialisé 3,1 millions de porcs charcutiers en 2023. C’est un chiffre en recul de 300 000 porcs par rapport à 2022 ; une baisse un peu supérieure au recul de la production porcine enregistrée en France. Mais elle devrait être jugulée dès cette année alors que la production porcine française reculera vraisemblablement encore, assurait le 6 juin à Carhaix (Finistère) Philippe Bizien, lors de l’assemblée générale de la coopérative qu’il préside.

En 2024, Evel’Up prévoit de commercialiser 3,8 millions de porcs avec environ 1 000 élevages en comptant les éleveurs de l’organisation de producteurs (OP) Agrial. Le groupement estime également que le nombre de départs (environ 65 par an pour les prochaines années) devrait être en bonne partie compensé par des installations. Il n’en demeure pas moins que « tous les ingrédients de la perte de souveraineté de la France en viande de porc sont réunis », déplore Philippe Bizien.

Un contexte favorable

Il reste persuadé qu’une voie de sortie est possible. C’est celle de l’investissement « pour améliorer leurs performances économiques, environnementales, de confort au travail et de bien-être animal », précise David Riou, vice-président d’Evel’Up. Le contexte n’a jamais été aussi favorable avec un prix de marché de 2,115 euros du kilo en prix de base au Marché du porc français (MPF) l’an passé.

Dès à présent, 45 % des éleveurs de l’OP sont en train d’investir près de 170 millions d’euros : 30 dossiers d’extension ou de création de FAF, 60 dans la modernisation de bâtiments d’élevage, 65 dossiers dans l’extension dans le cadre de restructuration. Ils ont également installé 106 trackers en 2023, et de « nombreux autres éleveurs » réfléchissent à monter des dossiers d’investissement.

Evel’Up met en avant l’efficacité de ses services bâtiments et la qualité de son suivi des dossiers, avec 75 permis de construire déposés et 65 dossiers ICPE traités l’an passé. Pour accroître les performances économiques de ses éleveurs qui affichent un indice de consommation de 2,74 et 26,3 porcelets sevrés par truie par an, Evel’Up renforce progressivement le nombre d’animaux suivis dans la base de référence Evel’Up (2,6 millions de têtes à ce jour) pour « progresser dans une démarche de progrès ».

Prime d’un euro par porc au MPF

Le groupement n’oublie pas les salariés pour lesquels les douze groupes de progrès ont été étendus. L’OP continue ses efforts également en matière de fabrication d’aliments à la ferme, avec des achats groupés pour ses adhérents de 65 000 t de matières premières (tourteaux, pulpes de betterave, huiles végétales, etc.), de 58 000 t de céréales collectées localement et 350 t d’acides aminés.

Enfin, la coopérative porcine a annoncé lors de son assemblée générale qu’elle a mis en place, à compter du 3 juin, une prime d’un euro par porc présenté au MPF. « Actuellement, entre 8 et 10 % de notre offre est présentée au Marché, et nous avons l’intention au moins de la stabiliser avec cette prime », conclut Philippe Bizien.

Les plus lus

<em class="placeholder">porc Kintoa Pays Basque Improvac</em>
Pour assurer sa biosécurité, le porc Kintoa a trouvé une arme anti-sanglier

Les éleveurs de porcs Kintoa en plein air veulent renforcer la biosécurité de leurs parcours. Certains d’entre eux ont opté…

<em class="placeholder">MAternité libertée pour les truies</em>
"Mes truies sont en totale liberté depuis leur entrée en maternité jusqu'au sevrage"

Dans les Côtes d’Armor, Anthony Puel a fait le choix de cases liberté sans bat-flancs pour des truies totalement libres à la…

<em class="placeholder">Graphique = Des résultats toujours bons en 2024Prix perçus, coûts de production et écarts en 2024 (euros/kg carcasse)</em>
Les coûts de production des producteurs de porcs dans le monde ont baissé en 2024

En 2024, les coûts de production des élevages de porcs ont diminué dans la plupart des pays du réseau InterPIG, en lien avec…

<em class="placeholder">Noël Thuret, président du groupement Cirhyo. « Le rôle de notre groupement est de porter ces projets de modernisation tout en prévoyant de céder progressivement nos ...</em>
« Nous consolidons notre volume de production avec les élevages de porcs existants »

Le groupement Cirhyo revendique ouvertement sa volonté d’investir dans des élevages de porcs existants en partenariat avec des…

<em class="placeholder">Jean-François, Jeff et Andy vulquin (à gauche) ont repris en 2022 le site de la SAS Élevage Porcinière dans la Marne, aux côtés de leur groupement Cirhyo représenté ...</em>
Cirhyo accompagne les éleveurs de porcs entrepreneurs

Le groupement de producteurs du Centre de la France Cirhyo aide ses éleveurs adhérents à faire l’acquisition de nouveaux sites…

<em class="placeholder">Dominique Merrant (Ceva Santé animale) avec Laetitia Poret, vétérinaire Agrial et Frédérique Lasserre, SCEA de La Tourangelle.  L&#039;audit Ceva a permis de remettre à plat ...</em>
"Nous avons remis à plat nos pratiques en maternité porcine"

L’audit maternité proposé par le laboratoire Ceva Santé Animale à la maternité collective porcine de la Tourangelle en Indre-…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)