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Des éleveurs de l'ile de la Réunion choisissent la vaccination des mâles entiers

Quarante-cinq pour cent des porcs mâles entiers du groupement CPPR sont vaccinés Improvac. Les clients de l’abattoir sont satisfaits de la qualité des carcasses.

Le groupement CPPR a mis en place une équipe de quatre agents techniques dédiés à la vaccination et au contrôle qualité des mâles entiers immunocastrés.
Le groupement CPPR a mis en place une équipe de quatre agents techniques dédiés à la vaccination et au contrôle qualité des mâles entiers immunocastrés.
© Zoetis

Une étude de la coopérative des producteurs de porcs de La Réunion (CPPR) publiée au congrès de l’AFMVP (1) les 1er et 2 décembre derniers démontre que la vaccination des porcelets mâles contre les odeurs sexuelles est aussi efficace que la castration physique pour réduire l’odeur de verrat.

Le taux de carcasses odorantes est de 0,6 %, un score qualifié de « très correct ».

 

 

L’auteure de l’étude souligne qu’« aucun client de l’abattoir n’a émis de remontées négatives ni sur l’odeur, ni sur la qualité de la viande issue de ces animaux ». Cette étude met aussi en avant l’importance de la formation des opérateurs intervenant sur les animaux en élevage et à l’abattoir. En effet, avant la formation des « nez humains » et la mise en place d’une équipe de vaccination, le taux de carcasses odorantes était de 6,7 % en moyenne, contre 0,6 % après formation.

Quatre agents dédiés à la vaccination

La vaccination des mâles entiers concerne 78 éleveurs adhérents de la coopérative, correspondant à 45 % des abattages de mâles (27 000 porcs par an). Ils bénéficient d’une équipe de quatre agents techniques dédiés qui administrent les vaccins et effectuent les contrôles qualité de la vaccination. La première dose est administrée à 105 jours d’âge, et la seconde à 147 jours. Ils réalisent un contrôle de la qualité de la vaccination à 161 jours. Ce protocole a été adapté à l’âge à l’abattage tardif (entre 175 et 203 jours). L’odeur émanant des carcasses de ces animaux est évaluée à l’abattoir Sicabat par une équipe de « nez humain ». Ils appliquent la méthode Sanmalo mise au point par l’Ifip et Uniporc Ouest. Les carcasses sont notées de 1 (absence d’odeur de mâle entier) à 5 (forte odeur de mâle entier). Avec une cadence d’abattage inférieure à 500 porcs par heure, un seul opérateur qualifié est nécessaire.

Les éleveurs apprécient cette méthode, qu’ils estiment plus rapide que la castration. Cependant, ils doivent sexer les lots pour faciliter les interventions des agents techniques et les enlèvements pour l’abattoir.

(1) Association française de médecine vétérinaire porcine.

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