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Covid-19 : les porcs non réceptifs

© Pixabay

Trois études, publiées en avril 2020, concluent sur la non-réceptivité des porcs au coronavirus responsable de la Covid-19 chez l’homme. Une première étude chinoise a décrit l’échec de l’inoculation du virus aux porcs. Une seconde étude allemande a confirmé ce résultat : aucun des neuf porcs inoculés par le virus n’a présenté d’infection des voies aériennes supérieures ni d’excrétion fécale. Après autopsie, le génome viral n’a été détecté dans aucun organe. Une autre étude chinoise a recherché les anticorps dirigés contre ce virus dans le sérum de 35 espèces animales, prélevées entre novembre 2019 et mars 2020. Les 187 sérums de porcs testés sont tous ressortis négatifs (sans anticorps). Dans un communiqué publié en mai 2020, le ministre hollandais de l’Agriculture a annoncé que, malgré les conclusions chinoises et allemandes, un essai est en cours aux Pays-Bas dans une animalerie protégée. Les résultats seront connus pendant l’été. En revanche, plusieurs autres études mettent en évidence la réceptivité de certaines espèces animales au virus, dont les chats, chiens, hamsters, visons.

Côté biblio

Susceptibility of ferrets, cats, dogs, and different domestic animals to SARS-coronavirus-2, Jianzhong Shi et al. Science 368.
Covid-19 : Experimental infection of fruit bats, ferrets, pigs and chicken with SARS-CoV-2 at Friedrich Loeffler-Institute, Martin Beer, ProMED-mail post0
Serological survey of SARS-CoV-2 for experimental, domestic, companion and wild animals excludes intermediate hosts of 35 different species of animals. Deng J, Jin Y, Liu Y, et al. Transbound Emerg Dis. 2020

Avis d'expert : Anne Hémonic, Ifip-Institut du porc

« Des virus mutants parfois bénéfiques »

« Parmi les coronavirus porcins, certains ont permis de montrer que les mutations n’entraînent pas toujours l’apparition de virus plus pathogènes ou de saut d’espèces. En effet, dans les années 80, une maladie respiratoire, bénigne mais très contagieuse, a rapidement diffusé dans le cheptel porcin européen. Les recherches ont montré que le pathogène en cause était issu d’une mutation du coronavirus responsable de la gastro-entérite transmissible (GET). Le nouveau virus (CRPv) ne ciblait plus le tube digestif, mais l’appareil respiratoire. Il avait perdu en virulence (peu de mortalité associée) mais gagné en contagiosité (par voie aérienne). L’apparition de l’épizootie de CRPv a ainsi coïncidé avec la disparition de la GET, vraisemblablement suite à une immunité croisée liée à la parenté très étroite des virus. »

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