Aller au contenu principal

« Venez découvrir la production porcine »

Les comités régionaux porcins Bretagne et Pays de la Loire ont organisé une opération séduction à Laval (Mayenne) auprès des jeunes pour trouver ses futures forces vives.

La filière porcine installe et recrute. Elle veut le faire savoir aux plus jeunes. Le 22 mars, 210 étudiants, du CAPA au BTS, ont répondu, en présentiel ou en visioconférence, à l’invitation des comités régionaux porcins (CRP) de Bretagne et des Pays de la Loire à une présentation de la filière, ses atouts, ses enjeux, mais surtout ses possibilités d’emploi. Cela a été une découverte pour la plupart.

Sur la centaine de jeunes présents à l’Agricampus de Laval, une petite dizaine seulement avait fait des stages ou avait un projet professionnel en lien avec la filière porcine. « Faites des stages en production porcine, les encourage Chrystèle Amiaud, vice-présidente du CRP des Pays de la Loire. Vous découvrirez une filière dynamique qui sait se remettre en cause, à l’écoute des attentes sociétales. » « La filière porcine peut vous intéresser par sa diversité de métiers, en tant que chef d’exploitation ou salarié », complète Carole Joliff, présidente du CRP de Bretagne.

S’installer…

Avec les nombreux départs en retraite à venir, la filière a besoin de nouveaux éleveurs. « En ce moment, il y a une installation pour trois départs, chiffre Marie-Laurence Grannec, responsable de l’équipe porc à la chambre d’agriculture de Bretagne. Les jeunes ont l’embarras du choix pour choisir une future exploitation. Les installations se font sur une grande diversité de projets. »

L’installation, c’est le choix qu’a fait Gaëlle Taniou en reprenant l’élevage de ses parents à Pornic (Loire-Atlantique). « J’ai fait un BTS productions animales, des stages en porc pour m’orienter vers le métier de technicien », retrace la jeune femme. Faute d’avoir trouvé un emploi dans cette filière, c’est en productions bovines que Gaëlle conseillera des éleveurs mayennais pendant une quinzaine d’années.

Cependant, ses parents envisageaient de vendre l’atelier porcin familial. Un électrochoc pour Gaëlle. « Ça a réveillé mon envie de travailler dans la production porcine et de m’installer », explique-t-elle. Gaëlle repart en formation pour passer un CS porc. Elle fait un stage sur l’exploitation et devient officiellement agricultrice en 2018. L’éleveuse ne regrette pas son choix : « On passe du temps sur l’exploitation, mais on gagne notre vie. Le matin, je suis contente d’aller travailler. » De plus, l’organisation cadencée de la production porcine lui permet de garder du temps pour sa famille et pour assouvir sa passion du modélisme.

…ou devenir salarié

Les étudiants ont pu découvrir que la production porcine offre aussi de nombreuses opportunités de salariat, avec différents niveaux de responsabilité. Le salariat, c’est le choix qu’a fait Mathias David. Bien que fils d’éleveur, il n’a pas souhaité s’installer. « Par choix de vie, je préfère être salarié », explique Mathias David, qui travaille depuis 2011 dans une maternité collective de 1 000 truies en Mayenne. Ce statut de salarié ne l’a pas empêché de prendre des responsabilités. Depuis 2016, il est responsable de l’élevage et organise au quotidien le travail de ses quatre collègues. Les salaires démarrent à 1 500 euros net et progressent selon l’ancienneté et la prise de responsabilité. « Il y a souvent, en plus, un intéressement basé sur les performances techniques. Pour moi, ça représente un 13e mois », partage Mathias David.

En chiffres

Une filière qui installe et qui recrute

10 000 élevages, avec 2,4 emplois par élevage en moyenne
130 000 emplois directs et indirects dans la filière
22 300 entreprises, depuis l’alimentation animale jusqu’à la salaisonnerie
Source : Ifip
Rédaction Réussir

Les plus lus

<em class="placeholder">OPHELIE CHARTIER ELEVEUSE DE PORCS EN MAYENNE CHEFFE D&#039;ENTREPRISE SELECTION NUCLEUS</em>
« J’ai les mêmes capacités qu’un homme pour conduire un élevage de porcs»

Non issue du milieu agricole, Ophélie Chartier s’est installée seule à la tête d’un élevage de 165 truies, à Cigné en Mayenne…

Sylvie Roudaut, éleveuse de porcs en Ille et Villaine
« Moi et mon mari avons des compétences complémentaires sur notre exploitation porcine »

Associée avec son mari sur leur élevage en Ille-et-Villaine, Sylvie Roudaut exerce son métier de chef d’exploitation en…

Eleveuse de porcs en Finsitère_cheffe de son élevage
Installation : « Salariée, je voulais acheter un élevage de porc, deux ans après, cela marche bien ! »

Installée seule à la tête d’un élevage de 210 truies naisseur-engraisseur dans le Finistère, Anne Postic cherche à gagner en…

<em class="placeholder">L&#039;étude de la chambre d&#039;agriculture et d&#039;Evel&#039;up démontre qu&#039;une augmentation de 37% de la taille moyenne des cheptels permettrait de compenser la baisse des installations ...</em>
Maintenir la production porcine bretonne par une augmentation de la production par éleveur : utopie ou réalisme ?
La baisse de la production porcine bretonne constatée depuis 2008 n’est pas inéluctable. Une étude réalisée par la Chambre d’…
<em class="placeholder">Ténor, un verrat Piétrain plus compétitif</em>
Ténor, un verrat Piétrain plus compétitif

Nucléus a lancé au Space son nouveau verrat terminal Ténor.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)