Un élevage sur deux est porteur du Coli Stec
Selon une étude du laboratoire pharmaceutique IDT Biologika, la prévalence du colibacille Stec (Shiga Toxin producing Escherichia coli) dépasse largement le nombre d’élevages touchés par la maladie de l’œdème.
Selon une étude du laboratoire pharmaceutique IDT Biologika, la prévalence du colibacille Stec (Shiga Toxin producing Escherichia coli) dépasse largement le nombre d’élevages touchés par la maladie de l’œdème.

Les Stec sont responsables de la maladie de l’œdème, maladie le plus souvent explosive contre laquelle 10 % des porcs français sont vaccinés. Cependant, les vétérinaires du laboratoire pharmaceutique IDT Biologika, producteur du vaccin Ecoporc Shiga, soupçonnaient un impact bien plus important, après avoir souvent constaté une amélioration des performances suite à la vaccination (voir Réussir Porc septembre 2017 page 54). Cette amélioration ne s’expliquait pas par la seule résolution de la mortalité liée à la forme aiguë de la maladie. Une étude réalisée avec Triskalia dans 41 élevages de production démontre qu’en réalité, la bactérie est présente dans près d’un élevage sur deux (prévalence élevage de 46 %). « Il ne s’agit pas d’une étude nationale de prévalence », tient immédiatement à préciser Philippe Leneveu, vétérinaire IDT Biologika. « Cependant, elle montre que le portage des Stec hors contexte de la maladie de l’œdème est fréquent en France ».
Une phase subaiguë diffuse dans le temps
Selon les prélèvements réalisés par le laboratoire sur les animaux, les Stec restent présents longtemps dans le tube digestif dans le cas d’un portage, dans deux tiers des élevages positifs. Les prélèvements faits à des âges différents montrent également qu’à la différence de la forme aiguë, il n’y a pas d’âge dominant pour le portage. « L’exposition prolongée aux Stec étaye l’hypothèse d’une possible phase subaiguë plus diffuse dans le temps », soutient Philippe Leneveu. IDT Biologika met également en évidence la concentration croissante en Stec entre l’intestin grêle et le gros intestin du porcelet. Ce dernier pourrait alors être le réservoir de ces colibacilles au niveau des animaux.
Peu présent dans les élevages performants
Enfin, l’étude a permis de faire un lien entre le statut des élevages et leurs niveaux de performances. « La prévalence Stec est significativement plus faible dans les élevages performants. Ce constat conforte un peu plus notre hypothèse d’une forme subaiguë sous-estimée, sévissant dans les élevages à performances non optimales ou insuffisantes », conclut Philippe Leneveu.