Aller au contenu principal

En Pologne, une alternative à l’intégration des élevages de porc

Des chercheurs polonais de l’université de Lublin proposent une solution à la variabilité des revenus des petits éleveurs de porcs de leur pays.

<em class="placeholder">En Pologne, une alternative à l’intégration des élevages de porc</em>
© D. Poilvet

L’outil construit, appelé « the Algorithm » a pour objectif de distribuer équitablement la marge entre naisseurs et engraisseurs. 

Lire aussi : La production porcine européenne perd du terrain

Le naisseur recevrait paiement de ses porcelets au moment de la vente des porcs charcutiers. Le prix du porcelet serait donc ajusté au cours du porc charcutier. Les élevages de petite taille (valeur économique inférieure à 25 000 euros) comptent pour 30 % de la production standard polonaise. Depuis 2015, ils sont soumis à de nombreux changements : fièvre porcine africaine, hausse des coûts de production, évolutions réglementaires… Afin de sécuriser leurs revenus, certains engraisseurs polonais font le choix de signer des contrats d’intégration. Si cette solution limite le risque financier pour l’éleveur, elle présente aussi plusieurs inconvénients : profits réduits quand les cours sont porteurs, disparition progressive des petits engraisseurs traditionnels tournés vers une production différenciée et fin de la relation directe avec les naisseurs locaux, parfois au profit de l’importation. D’après les auteurs de cette étude, leur outil se positionne en alternative à l’intégration tout en permettant aux éleveurs naisseurs et engraisseurs indépendants de réduire leurs coûts de transaction. Selon eux, l’outil aurait réduit la variabilité des bénéfices des engraisseurs de 45 % sur la période 2017-2022.

Lisa Le Clerc, lisa.leclerc@ifip.asso.fr

Côté biblio

A new financial settlement approach to stabilize profitability of pig production. Litwiński M, Wiza-Augustyniak PL, Kryszak Ł, Styburski W (2024) PLoS ONE 19 (6) : e0304949. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0304949

Lisa Le Clerc, Ifip-Institut du porc

Un premier pas vers plus de coopération ?

L’absence de cotation nationale reconnue et la volatilité des prix sur une période qui peut être inférieure à celle de la vie de l’animal rendent les engraisseurs polonais très vulnérables. La mise en œuvre de l’outil présenté par les auteurs de cette étude suppose de développer la confiance entre éleveurs. Elle pourrait être un préalable à une organisation collective, par le biais de coopératives ou d’associations, aujourd’hui irréalisable du fait de la méfiance des opérateurs. En France, il n’existe pas de cotation nationale de porcelets. La cotation bretonne réfère, elle, à un marché de dégagement pour les naisseurs engraisseurs. L’Ifip dispose d’un outil comparable à celui proposé par les chercheurs polonais. Il calcule un prix indexé des porcelets qui répartit équitablement, au prorata des charges de structure, le résultat entre naisseurs et engraisseurs.

Les plus lus

<em class="placeholder">Le bâtiment est composé de deux salles de 400 places chacune avec un accès extérieur dans une courette semi-couverte.</em>
Un bâtiment d’engraissement en grands groupes de 400 places de porcs et un accès à l'extérieur

Dans le cadre du projet BP 2022piloté par la chambre d'agriculture de Bretagne, un bâtiment d'engraissement alternatif a été…

<em class="placeholder">Les effectifs de sangliers, potentiels porteurs de la fièvre porcine africaine, sont en forte expansion</em>
Les effectifs de sangliers, potentiels porteurs de la fièvre porcine africaine, sont en forte expansion

Le nombre de sangliers abattus chaque année a été multiplié par huit en trente ans.

<em class="placeholder">Sandrine Paybou, &quot;En tant que chef d’entreprise, je me dois d’être prête à faire face à tous les imprévus&quot;</em>
« En tant que gérante, je dois être prête à tout faire sur mon élevage porc»

Gérante d’un élevage de 850 truies naisseur engraisseur dans le Sud Ouest, Sandrine Paybou s’implique à fond dans son métier.…

<em class="placeholder">Estelle et Mathis Talec : « La nouvelle maternité permet de s’adapter à l’évolution de la prolificité des truies et de soutenir les performances de porcelets ...</em>
« Nos choix d’investissements de notre élevage de porcs sont raisonnés sur l’efficacité »

Avec une grande salle neuve de 72 truies en maternité liberté, Mathis et Estelle Talec poursuivent leur objectif d’…

<em class="placeholder">L’enrichissement dans la case (ici de la paille en râtelier) détourne l’attention des porcs et réduit l’importance des morsures. Mais il ne constitue pas une ...</em>
L’arrêt de la caudectomie en élevage de porcs s’accompagne toujours d’une part de caudophagie.

L’arrêt de la coupe des queues des porcelets à la station expérimentale de la chambre d’agriculture de Bretagne s’est…

<em class="placeholder">Biosécurité élevage porc PPA Finistère</em>
«J’ai mis la biosécurité au cœur de mon élevage de porcs»

Frédéric Mésangroas, 44 ans, est éleveur naisseur-engraisseur de porcs à Plouigneau, dans le Finistère. Soucieux de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)