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Plus d’un Français sur cinq a déjà consommé du vin sans alcool

Plusieurs acteurs du vin sans alcool ont mis en place des baromètres pour cerner leurs consommateurs actuels et potentiels. La deuxième édition de celui lancé par Moderato et l’institut Seeds vient de sortir, à la suite de ceux de Maison Chavin et du salon Degré Zéro. Le marché se dessine.

Plusieurs baromètres suivent la consommation du vin sans alcool. La proportion de consommateurs de vin sans alcool est évaluée à un peu plus de 20 % parmi les Français de 18 ans et plus.
© C. Gerbod

Les études sur le vin sans alcool se multiplient sous forme de baromètres. Même s'ils sont basés sur des sondages (donc du déclaratif) et non des consommations réelles, leurs résultats donnent un aperçu du marché.

Selon la deuxième édition du baromètre Seeds/Moderato, 22 % des Français ont consommé du vin sans alcool au moins une fois au cours des 12 derniers mois. Ce pourcentage a progressé de 3 points en 1 an. Les résultats s’appuient sur une enquête auprès de 1000 Français représentatifs des 18 ans et plus, interviewés du 18 au 25 octobre 2024.

La fréquence de consommation n'est pas précisée.

Il apparait que les femmes (23 %) sont à peine un peu plus consommatrices que les hommes (21 %). 

Lire aussi : Vins No-Low : le marché du vin désalcoolisé est en pleine expansion

Cette vision du marché varie légèrement de celle donnée par l’Observatoire Chavin & CSA de la consommation de vin sans alcool en France, présenté le 17 décembre dernier avec une question formulée un peu différemment. Selon cette source, 25 % des Français ont déjà consommé du vin sans alcool (sans référence à une période) et au sein de cette population, les femmes (58 %) sont plus nombreuses que les hommes (42 %).

Le pétillant sans alcool en tête de la catégorie vin sans alcool

Au sein du vin sans alcool, le vin pétillant a une longueur d’avance puisque 16 % des Français en ont consommé au moins une fois dans les douze derniers mois contre 11 % pour le vin tranquille, selon l'étude Moderato/Seeds. Le pétillant bénéficie en plus d’un taux d’agrément de 67 %. 

Lire aussi : Vins désalcoolisés : quelle est la réglementation ?

Le vin rouge sans alcool moins apprécié

Le vin sans alcool tranquille rosé a, comme le pétillant, un bon taux d’agrément (69 %) de même que le blanc (67 %). Mais la proportion de Français ayant testé du rosé ou du blanc sans alcool n’est respectivement que de 12 % et 10 %. 

Par comparaison, si 16 % ont déjà testé du vin rouge sans alcool, le taux d’agrément n'est que 56 %. Un score bien en deçà des autres catégories même s’il progresse de 5 points par rapport à l’an dernier.   

La bière star de la famille des sans alcool

Selon le baromètre Moderato/Seeds, les Français sont 25 % à avoir consommé de la bière sans alcool au moins une fois au cours des 12 derniers mois. La bière se situe donc au premier rang de la famille des sans alcools devant le vin sans alcool, puis les apéritifs sans alcool à 13 % et les spiritueux sans alcool à 9 %. 

Selon le baromètre NoLow Degré Zéro, le primat de la bière sur la catégorie des NoLow est encore plus accentué. L’étude estime que la bière est en tête des boissons NoLow avec une consommation à 56 % , le vin étant à 21 % derrière les cocktails à 46 % et devant les spiritueux à 14 %.

Pour Sébastien Thomas, cofondateur de Moderato, les consommateurs actuels de NoLow sont un vivier de recrutement pour le vin sans alcool. En effet le baromètre Moderato/Seeds calcule que parmi les 41 % de Français qui ont consommé au moins une déclinaison de boisson sans alcool au cours des 12 derniers mois, 80 % n’ont pas consommé de vin sans alcool. 

Des motivations de consommation en évolution

Parmi les motivations relevées par le baromètre Moderato/Seeds, celle relative au bien-être (36 %) est en progression (+ 5 points) alors que celle relative à la sécurité est stable (39 %) mais reste au premier rang. 

Les motivations sociales progressent, à savoir celle d’accompagner des personnes qui ne boivent pas d’alcool (28 %, +2 points) et celle d’intégration sociale (16 %, + 4 points). Signe, selon Anne Peguilhan, du cabinet Seeds, que « le sans alcool devient un style de vie assumé »

L'Observatoire Maison Chavin souligne que les consommateurs de NoLow sont surreprésentés chez les moins de 35 ans, les CSP +, ceux qui déjeunent souvent à l’extérieur ou pratiquent une activité sportive. « Le sans alcool c’est branché » en conclut Mathilde Boulachin, à la tête de Maison Chavin.  Cet observatoire pointe toutefois la diversité des publics en distinguant quatre profils type parmi les consommateurs de vin sans alcool.

Des freins actuels au développent du vin sans alcool 

Le manque de visibilité est un premier obstacle à la percée du vin sans alcool. 68 % des personnes intéressées par la consommation d’un vin sans alcool considèrent que la visibilité de la catégorie en magasin est « faible ou nulle », selon le baromètre Moderato/Seeds. 

Surtout, le vin sans alcool est encore un Ovni pour beaucoup de consommateurs de vin ou de déclinaison de boissons sans alcool. Seulement 34 % le définissent comme du vin désalcoolisé mais 34 % comme du jus de raisin, 12 % comme un mélange des deux tandis que 30 % ne savent pas.

Le besoin de pédagogie est donc élevé. Pour cette raison, Sébastien Thomas de Moderato constate que les cavistes sans alcool et classiques sont aujourd’hui les réseaux où ses produits sont les plus dynamiques car « le rôle d'expertise des cavistes est clé ». Les interviewés envisagent cependant à 83 % d'acheter un vin sans alcool en hyper ou supermarché contre 36 % en caviste ou épicerie fine.  

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