Pauvreté : les ruraux plus touchés que les citadins

Le 18^e baromètre de la pauvreté et de la précarité réalisé par Ipsos pour le Secours populaire français vient d’être publié. La précarité s’aggrave, notamment pour les populations des zones rurales.

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Publié le 21 septembre 2024 - Par Valérie Godement

La précarité s’aggrave, notamment pour les populations des zones rurales.

Le seuil de pauvreté subjectif moyen est aujourd’hui de 1 396 € (soit 19 € de plus qu’en 2024) alors que le seuil de pauvreté officiel établi par l’Insee s’établit à 1158 € (correspondant à plus de 9,1 millions de pauvres en France). Le seuil de pauvreté subjectif moyen est donc désormais quasiment au même niveau que le Smic puisque ce dernier est de 1 398€ (+ 15€ vs 2023) pour un contrat de 35 heures.

36 % des ruraux ont du mal à se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour

Dans le monde rural où les catégories populaires sont très représentées, 57 % des personnes peinent à partir en vacances au moins une fois par an (9 points au-dessus que l’ensemble de la population) et 47 % éprouvent des difficultés à payer les dépenses d’énergie. Selon le baromètre, ils sont aussi 47 % parmi les ruraux à déclarer rencontrer des difficultés financières pour consommer des fruits et légumes frais tous les jours. Pire, 36 % affirment avoir du mal à se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour.

44 % des ruraux rencontrent des difficultés pour accéder aux services de santé

Il est également important de souligner qu’alors que 34 % des Français jugent difficile l’accès aux services de santé autour de chez eux, cette proportion atteint 44 % en zone rurale. Les ruraux peinent également à prendre soin de leur apparence physique (ils sont 36 % à le déplorer) Ils sont 44 % à rencontrer des difficultés pour payer leur loyer, leur emprunt immobilier ou les charges de leur logement.

Par ailleurs, les ruraux sont 40 % à avoir du mal à disposer d’équipements numériques en état de fonctionnement et à payer les abonnements internet et téléphonie, soit 7 points de plus que l’ensemble des Français.

59 % des ruraux n’ont pas accès aux transports en commun

En ce qui concerne les déplacements, 59 % affirment qu’ils ont du mal à accéder aux transports en commun, soit parce qu’ils sont trop éloignés ou trop irréguliers et 39 % expliquent qu’ils peinent à payer leurs frais de transport (essence, abonnements train ou métro…). Quant aux services sociaux (assistance aux personnes âgées, à l’enfance, à l’emploi…) 24 % des ruraux expliquent que ces derniers sont peu accessibles.