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Piétin-Check détecte rapidement le piétin

Un nouveau test PCR détecte la présence de la bactérie responsable du piétin entre les onglons.

Le laboratoire Resalab Ouest a développé une nouvelle analyse PCR qui permet de détecter rapidement Dichelobacter nododus. Le prélèvement est réalisé avec un écouvillon dans l’espace interdigité jusqu’à la base des onglons. « La qualité du prélèvement est fondamentale, insiste Fabrizio Antonio Tatone, le directeur scientifique et technique de Resalab. Il faut bien aller chercher la bactérie entre les onglons ». Pour cette raison, il est préférable que ce soit le vétérinaire ou une personne habituée qui le fasse. Ensuite l’échantillon doit être stocké au froid et rapidement expédié aux laboratoires des Herbiers en Vendée, dans un conditionnement qui reste frais. Les résultats sont ensuite généralement fournis en moins de 24 heures par e-mail. « C’est beaucoup plus rapide qu’une bactériologie classique qui nécessite 14 jours d’incubation dans un milieu spécifique », commente le vétérinaire de Resalab. En plus d’indiquer la présence ou non de Dichelobacter nododus, l’analyse Piétin-Check détecte l’agent pathogène responsable du piétin, son facteur de virulence AprV2. L’analyse est facturée 45 euros à l’unité et 40 euros à partir de 50 échantillons. Depuis sa mise en place à l’automne, plus de 150 tests PCR ont déjà été réalisés. Il est possible de n’utiliser qu’un seul écouvillon pour les quatre pieds de l’animal ou de grouper jusqu’à cinq animaux dans la même analyse. « La rapidité du résultat permet de mettre un nouvel animal en quarantaine avant de le mélanger au troupeau », apprécie Fabrizio Antonio Tatone. C’est aussi un outil de diagnostic de la maladie pour identifier les animaux touchés.

Mise en garde

Gare à l’introduction d’animaux

Une attention particulière doit être accordée à l’introduction d’animaux dans le troupeau de façon à ne pas réintroduire la maladie. C’est ce qu’a voulu démontrer laboratoire Resalab, le GDS et le GTV des Deux-Sèvres cet été à l’occasion de la vente de reproducteurs organisée par le Syndicat des éleveurs ovins. 49 animaux sans symptômes visibles de six cheptels différents ont été analysés. Le test a révélé que cinq animaux étaient porteurs de la bactérie. « L’introduction d’animaux porteurs sains, totalement asymptomatiques, représente un risque majeur de contamination des cheptels », prévient Raphaël Lamothe du GDS79. Ainsi, un curage préventif et une mise en quarantaine peuvent être réalisés lors d’achats d’animaux. L’analyse permet alors de lever les doutes.

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